Chiens, chats, chevaux, ânes… La médiation animale séduit de plus en plus, à commencer par les établissements accueillant des personnes en situation de handicap ; ils représentent 44,7% des répondants à un sondage réalisé en 2021 par la Fondation Adrienne et Pierre Sommer* (en lien ci-dessous). Ils devancent les EHPAD qui ont initié le mouvement et constituent aujourd'hui le quart des sondés (24,9 %), et sont suivis par les établissements scolaires et les crèches (11,6 %), les prisons (10,1 %) et enfin les structures d'accompagnement social (8,7 %). 76% des actions de médiation ont lieu à l'intérieur des établissements. Faciles à transporter et à nourrir, capables de rester paisiblement à l'intérieur, les chiens sont les plus sollicités (51 %). Viennent ensuite les chevaux et les ânes (article en lien ci-dessous) cités dans un tiers des réponses (respectivement 23% et 9%) mais cette fois-ci sur des sites extérieurs.
Une thérapie non médicamenteuse
A peine connue il y a dix ans, cette activité est aujourd'hui en plein essor en France, tous secteurs confondus : 70 % des actions de médiation animale sont en place depuis moins de trois ans. La raison d'un tel succès ? Cette thérapie non médicamenteuse qui permet de maintenir le bien-être physique et psychologique grâce à la simple présence de l'animal a fait ses preuves à maintes reprises. Dans le secteur du handicap, l'association Quintette, qui organise des moments de partage entre chevaux miniatures et enfants sourdaveugles, en est le témoin (article en lien ci-dessous). En à peine douze séances, des progrès manifestes ont pu être observés en matière de sociabilisation, d'éveil, d'apaisement chez ces jeunes qui, pour certains, ne communiquaient pas. Véritable antidépresseur, puissant anti-stress, remède contre l'isolement, « l'effet des animaux sur notre santé mentale est évident » souligne le site Wamiz (article en lien ci-dessous).
Une offre variée et inégale
Preuve supplémentaire de cet engouement, 80 % des sondés souhaitent former leurs équipes à la médiation animale, « ce qui traduit une volonté de pérenniser et de développer ces actions », analyse la Fondation Sommer. La médaille a malheureusement son revers ; « l'offre de formation actuelle est pléthorique, de qualité très variable et offrant peu de certifications », déplore Boris Albrecht, directeur de la Fondation. Enfin, que les structures intéressées se rassurent, la médiation animale n'est pas « perçue » comme une activité très chère ; 30,9 % des personnes interrogées pensent qu'une heure de médiation animale coûte moins de dix euros par bénéficiaire. Le prix dépend en réalité des animaux impliqués et du type d'établissement.
* La Fondation Adrienne et Pierre Sommer œuvre pour la recherche et la diffusion des initiatives de médiation animale. Ce sondage a été réalisé en 2021 auprès de 1 000 établissements.