Nettoyage, portage de repas aux résidents, lingerie, maintenance... Les établissements ont besoin de renfort pour faire face à la crise de la Covid. Le 1er décembre 2020, le gouvernement engageait donc un dispositif de soutien pour faciliter la mise à disposition de salariés en insertion auprès des Ehpad avec l'objectif d'assurer les missions non médicales mais essentielles à leur bon fonctionnement. Cette aide prend la forme d'une bonification de 1,5 euro supplémentaire par heure de mise à disposition, venant s'ajouter à l'aide au poste allouée par le ministère du Travail. Face à l'évolution de l'épidémie, le gouvernement annonce le 26 février 2021 proroger son soutien jusqu'au 30 juin 2021.
Face à des situations d'urgence
Ainsi, au mois de décembre 2020 près de 20 000 heures ont été effectuées par près de 280 personnes en insertion mobilisées par 66 associations intermédiaires (AI) auprès d'Ehpad de 20 départements. Par exemple, à Secondigny (Deux-Sèvres), face à une situation d'urgence, une association a pu proposer en moins de 24 heures huit personnes prêtes à intervenir. « Cela permet à des concitoyens éloignés de l'emploi de trouver une mission utile à l'effort et parfois une vocation. », assure Brigitte Klinkert, ministre déléguée à l'Insertion.
Le handicap concerné
La nouveauté est l'extension de ce dispositif aux résidences pour personnes en situation de handicap. Cela concerne, pour les adultes : maisons d'accueil spécialisées (MAS), foyers d'accueil médicalisés, foyers occupationnels ou de vie, foyers d'accueil polyvalents et établissements d'accueil non médicalisés (EANM) et les foyers d'hébergement. Pour les établissements recevant des enfants : instituts médico-éducatifs (IME), instituts thérapeutiques, éducatifs et pédagogiques (ITEP), instituts d'éducation motrice (IEM), établissements pour enfants polyhandicapés, établissements pour jeunes déficients sensoriels, établissements d'accueil temporaire, jardins d'enfants, foyers d'hébergement, ainsi que les établissements expérimentaux pour enfants et ado handicapés. « Il s'agit de garantir une qualité de service au sein des établissements tout en soutenant l'accès et le maintien dans l'emploi des personnes en situation de handicap », a déclaré Sophie Cluzel, secrétaire d'Etat au Handicap, à l'heure où le médico-social redoute par ailleurs une fuite de ses salariés (article en lien ci-dessous).
Les soignants aussi en renfort
Rappelons également que, pour renforcer les équipes soignantes des établissements médico-sociaux pour personnes handicapées, le gouvernement annonçait début janvier 2021 l'octroi d'une aide exceptionnelle versée aux infirmiers et médecins libéraux venus prêter main-forte (article en lien ci-dessous).