C'est la grande semaine du bac pour près de 700 000 lycéens, qui devront faire face à la feuille blanche ou dérouler leur meilleur verbe face à l'examinateur. Enfin pas tous car certains pourront compter, pour passer les oraux 2014, sur leur… webcam ! Si les outils technologiques sont d'ordinaires proscrits sur les bancs du lycée, la caméra miniature (tout outil de communication audiovisuelle tels que la visioconférence et la webconférence) vient en aide à quelques candidats avec des motifs très légitimes. Ils sont, notamment, atteints de problèmes de santé ou en situation de handicap. D'autres sont également derrière les barreaux d'une prison ! Mais ce dispositif concerne aussi ceux qui habitent trop loin de leur centre d'examen.
Un arrêté datant de mars 2014
L'arrêté du 10 mars 2014 autorisant un tel procédé (« fixant les conditions et modalités de recours à des moyens de communication audiovisuelle pour la tenue à distance d'épreuves et de réunions de jurys du baccalauréat ») a été publié (le 11 mars) au Journal officiel ; c'est la première fois qu'il s'applique in vivo. Il concerne les séries général, professionnel et technologique. Les épreuves orales du « bac de français» (en fin de classe de première) peuvent être également concernées si le rectorat ne dispose pas d'un nombre suffisant d'enseignants pour se déplacer au domicile du candidat.
Triche impossible !
Pour ces bacheliers, deux options : soit se rendre dans un centre habilité par le rectorat s'ils en ont la possibilité, soit échanger avec l'examinateur directement depuis leur domicile. Pour des raisons de « sécurité », un surveillant est présent à leurs côtés pendant toute la durée de l'épreuve, avec la mission de s'assurer de son bon déroulement. Il est notamment chargé de vérifier l'identité du candidat, de lui remettre tout support ou sujet de l'épreuve et de vérifier l'absence de fraude. Seules les personnes autorisées ont accès aux salles équipées de matériel de communication audiovisuelle. Ceux qui, en raison de leur handicap, ont recours à une tierce personne pourront évidemment conserver ce dispositif. Cette transmission sous contrôle est réalisée en temps réel. Et parce qu'on n'est jamais à l'abri des caprices de la technique, l'arrêté prévoit une prolongation ou un report en cas de défaillance.
Des milliers de d'jeuns sur canapé ?
Il fut un temps, pas si lointain, où il revenait aux examinateurs de se déplacer... Cette solution permet donc des réductions de coût non négligeables. Les élèves qui peuvent en bénéficier sont désignés par le recteur d'académie. Au ministère de l'Education nationale, on souligne qu'elle ne concerne qu'un « très petit nombre de candidats, quelques centaines. » Il est donc encore loin le temps où l'on verra des centaines de milliers de « d'jeuns » passer leurs oraux via Skype depuis leur canapé…