* Le comité international paralympique
Les athlètes russes et biélorusses pourront, sous condition, participer aux Jeux paralympiques de Paris 2024 (28 août-8 septembre) « à titre individuel et sous bannière neutre ». Ainsi en ont décidé les comités paralympiques du monde entier, réunis en assemblée générale au Bahreïn le 29 septembre 2023, après avoir voté la suspension pour deux ans des comités russes et biélorusses.
Les Jeux, « espace de paix et de neutralité »
Cette décision intervient après un vif débat autour de l'extension aux athlètes concernés des mesures de suspension. Le Comité paralympique et sportif français (CPSF), aux côtés de la quasi-totalité des comités européens, considère que le risque de manipulation, même sous bannière neutre, « demeure non maîtrisable alors que les Jeux paralympiques doivent rester un espace de paix et de neutralité ». Cette position n'a pu recueillir le soutien nécessaire, malgré l'appui de la commission des athlètes du Comité international paralympique (IPC). Le CPSF dénonce « les pressions exercées, de par le monde », sur certains comités paralympiques nationaux. Il soutient toutefois désormais le Comité exécutif de l'IPC auquel il revient de déterminer les conditions de participation, au cas par cas, des athlètes russes et biélorusses. Il dit rester « très vigilant quant à l'attitude des autorités et athlètes concernés afin de préserver les compétitions paralympiques ».
La réaction de l'Ukraine
« Permettre la participation des Russes aux Jeux paralympiques (...) premièrement, prolonge la guerre et, deuxièmement, encourage la Russie à augmenter les niveaux de violence de masse en Ukraine », a réagi Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne, sur X (ex-Twitter). Le CPSF rappelle qu'il a condamné, dès le 22 février 2022, l'invasion Russe de l'Ukraine. Il a d'ailleurs débloqué une aide financière d'urgence au profit des athlètes paralympiques ukrainiens, aux côtés desquels « il se tient sans faillir ».
Exclusions à répétition
Pour rappel, à la suite de cette invasion, l'IPC avait refusé aux athlètes russes et biélorusses de participer aux Jeux paralympiques d'hiver à Pékin en 2022 (Lire : Jeux para Pékin: les Russes et Biélorusses finalement exclus). Fin 2020, la Russie avait également été exclue pour deux ans de toute compétition mondiale car elle n'avait pas respecté les mesures anti-dopage (Lire : }}}3{{).