En 2024, plus de 140 000 décisions ont été prises à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Paris. En mars 2025, Charlotte Parmentier Lecocq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, a annoncé une série de mesures destinées à accélérer et simplifier le traitement des dossiers dans les MDPH (18 mesures pour simplifier la vie des personnes handicapées). Objectif : fluidifier le parcours administratif et garantir un accès plus rapide aux prestations et orientations essentielles. Mais que devient un dossier une fois qu'on l'y a déposé ? Handicap.fr a voulu découvrir les coulisses du parcours d'un dossier MDPH, un reportage inédit à retrouver en vidéo ci-contre et sur Handicap.live et les réseaux sociaux de Handicap.fr.
21,5 % des dépôts dématérialisés
Deux façons de déposer une demande : en ligne ou en papier. 21,5 % des dépôts sont aujourd'hui dématérialisés. Une fois le dossier reçu, celui-ci suit un circuit bien précis, de la numérisation au pôle accueil et communication, à l'enregistrement au pôle instruction des droits, à l'évaluation au pôle dédié. Vient ensuite la décision qui émane de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Celle-ci doit examiner environ 5 000 dossiers par mois. Certaines demandes peuvent être complexes. Des visites à domicile ou des appels sont alors proposés.
41 000 personnes reçues en 2024
En 2024, la MDPH 75 a accueilli plus de 41 000 personnes et reçu près de 110 000 appels au 69 rue de la Victoire dans le 9e. Pour chaque demande, un parcours minutieux, mais parfois encore long… En moyenne, il faut compter entre trois et cinq mois. « C'est encore long et je suis souvent perdue dans les papiers », déplore une bénéficiaire « épileptique depuis ses 15 ans » (elle en a aujourd'hui 50). « Ça s'améliore », remarque une autre, déficiente visuelle, qui apprécie la « bienveillance du personnel ».
Quelles solutions ?
Consciente de certains dysfonctionnements (notamment au niveau des délais), la MDPH 75 a mis en place diverses solutions. Elle développe depuis peu l'assistance multicanale (permanences, service vocal, rendez-vous centralisés), introduit également peu à peu l'intelligence artificielle pour mieux traiter les urgences et propose des accueils adaptés, notamment en LSF (langue des signes française). Les bénéficiaires perçoivent déjà des améliorations, bien que la patience reste nécessaire face à la demande croissante. Aujourd'hui, 190 000 parisiens disposent d'un droit ouvert à la MDPH 75, soit 8,5 % de la population au sein de la capitale.
© Clotilde Costil
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