« Je dois payer 1 600 euros pour pouvoir me laver et aller aux toilettes. » C'est un cri du cœur qui a rassemblé près de 3 000 « likes » sur Linkedin. Virginie Dubost l'accompagne d'une photo d'elle prise devant sa salle de bain et à côté de son fauteuil « technique » qui, une fois transférée dans sa douche, lui permet de se laver correctement. Contrairement aux idées reçues, de nombreuses personnes en situation de handicap moteur ont besoin d'un fauteuil roulant de douche pour effectuer leur toilette et rester autonome. Or, depuis peu, le seul modèle qui ne coûtait « que » 500 euros n'est plus commercialisé. La version équivalente vaut 1 600 euros et n'est quasiment pas remboursé par l'Assurance maladie. La prise en charge ? À peine une centaine d'euros.
L'utilisation d'un matériel inadapté voire dangereux
Face à un coût réel de près de 1 000 euros, nombreux sont ceux qui s'endettent ou se contentent d'un matériel inadapté, voire dangereux, ce que dénonce sur les réseaux sociaux Virginie Dubost mais aussi Roro le costaud, autre personnalité en situation de handicap. Or, l'offre de fauteuils roulants de douche est loin d'être uniforme : chaque situation de handicap requiert différents modèles et options.
Une réforme historique… aux angles morts
Une notion qui n'a pas été abordée dans la réforme de la prise en charge intégrale des fauteuils roulants. Celle-ci prévoit enfin le remboursement intégral de ces aides techniques – une mesure très attendue, qui devrait entrer en vigueur à la fin de l'année 2025 (Fauteuils roulants remboursés à 100 % : le 1er décembre 2025). Mais attention : cette avancée ne concerne pas encore les fauteuils de douche. Un oubli « incompréhensible », selon Virginie Dubost. Elle interpelle aujourd'hui les institutions et leur demande d'intégrer les fauteuils roulants de douche à ce texte, « pour garantir autonomie, dignité et inclusion aux personnes concernées ».
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