À Paris ou de l'autre côté de la Méditerranée, à Rabat, Paul Mamère est devenu le nouveau visage de l'info (tout terrain) sur le handicap. Avec son micro floqué de son prénom et de son nom sur fond blanc, le « premier journaliste porteur de trisomie 21 », selon ses dires, multiplie les interviews de personnalités. Mais, aujourd'hui, il passe de l'autre côté de la caméra pour une interview exclusive (vidéo ci-contre).
Un parcours brillant
Du comédien et réalisateur Artus, lors de la mobilisation du 11 février 2025 place de la République à Paris, à Emmanuel Macron, en passant par Giovanni Infantino, président de la Fifa (Fédération internationale de football Association), Paul Mamère se frotte aux plus grands noms. À seulement 23 ans, le jeune homme franco-marocain, né à Paris affiche déjà un parcours brillant : baccalauréat avec mention et licence de l'Institut supérieur de l'information et de la communication (ISIC).
180 000 abonnés sur Instagram
S'il ne vit pas encore de son activité sur les réseaux sociaux - il dépasse les 180 000 abonnés sur Instagram -, Paul fait preuve de détermination pour se démarquer. En septembre 2023, quelques heures après le tremblement de terre qui a fait près de 3 000 morts au Maroc, le jeune reporter s'est rendu au cœur des ruines de la catastrophe, faisant de l'autostop et dormant à la belle étoile. Objectif ? Rencontrer les familles de victimes. « Moi et mon micro étions le seul lien qu'il leur restait avec le monde », affirme-t-il.
Son combat contre les préjugés
Ses journées sont rythmées par « des tournages, du montage et surtout des rencontres ». Il est également engagé dans la promotion de l'inclusion scolaire et professionnelle des personnes en situation de handicap. En 2024, lors du Forum mondial des alumni (FOMA) à Bruxelles (Belgique), il a été nommé ambassadeur de l'inclusion au sein de l'Union-ALFM, l'association des anciens élèves des lycées français du monde. Malgré cette trajectoire brillante, Paul se bat encore contre de nombreux préjugés : « Certains pensent par exemple qu'un journaliste porteur de trisomie 21 n'est pas crédible ». S'il ne répond pas à ses détracteurs, il conseille toutefois à ceux qui s'inspirent de son parcours, de « croire en eux et de ne jamais laisser personne dire que c'est impossible ».
© Paul Mamère