Lors de son premier discours devant la troisième assemblée, Edouard Philippe a demandé le 11 juillet 2017 au Conseil économique, social et environnemental (Cese) de préparer des avis sur trois thèmes : les travailleurs indépendants, la transition écologique et les personnes en situation de "fragilité".
Cap sur les personnes handicapées
Sur les personnes "fragiles", Edouard Philippe a demandé des réflexions sur trois catégories en particulier : les jeunes majeurs qui sortent parfois avec difficulté des mécanismes de l'aide à l'enfance, la prise en charge des enfants ayant des troubles du comportement et enfin les personnes handicapées et leur "intégration dans l'emploi", notamment chez les jeunes. Le 4 juillet dernier, lors de son discours devant l'Assemblée nationale, il avait déjà réaffirmé l'intention du gouvernement de faire du handicap l'un de ses chevaux de bataille, confirmant, notamment, la revalorisation de l'AAH en 2018.
L'autisme s'invite à l'Elysée
Dans le même temps, le 6 juillet, Emmanuel Macron accueillait à l'Elysée une cinquantaine d'associations et d'institutions en présence de quatre ministres pour lancer la concertation sur le 4ème plan autisme (articles en lien ci-dessous). La veille, le gouvernement avait lancé le premier site officiel sur le handicap (lien ci-dessous). Il est manifeste que ce sujet s'invite de manière presque récurrente dans les discours officiels ce qui, faut-il l'espérer, laisse présager une réelle prise en compte. Mais les personnes concernées ne sauraient longtemps se contenter d'effets d'annonces et attendent maintenant des actions fermes et concrètes.
Deux autres avis : écologie et indépendants
Parmi ces trois priorités mentionnées devant le Cese figure également la première mission engagée sur le travail des indépendants puisque le gouvernement veut leur ouvrir le droit à des indemnités chômage, ainsi que la transition écologique. "Certains de ces thèmes pourront vous paraître un peu classiques. Ne nous y trompons pas : ils sont d'anciens 'problèmes futurs' que nous n'avons pas pu ou su anticiper", a déclaré M. Philippe. Devant le Congrès réuni à Versailles, le chef de l'Etat avait annoncé que le nombre de membres du Cese serait réduit "d'un tiers", comme à l'Assemblée nationale et au Sénat. Le président a également dit vouloir revoir "de fond en comble les règles de sa représentativité" pour en faire le "seul carrefour des consultations publiques".