600 000, c'est le nombre d'amendes dressées chaque année, en France, à l'encontre des personnes qui possèdent une Carte mobilité inclusion – stationnement. Officiellement, la « CMI-S » ouvre le droit à un stationnement gratuit sur l'ensemble du territoire national, sans condition de durée. Pourtant, dans la réalité, les verbalisations injustifiées restent monnaie courante. Cartes mal placées, contrôles trop rapides, absence de lecteur numérique : les raisons sont multiples… mais les conséquences bien réelles. Face à ces constats, l'application Plaqzen propose une attestation numérique « claire, horodatée et géolocalisée » pour faire valoir son droit au stationnement.
Faciliter la contestation et limiter le stress
Concrètement, Plaqzen permet à un conducteur en situation de handicap, ou à son aidant, de générer une attestation de stationnement liée à une plaque d'immatriculation, consultable via un lien sécurisé. En cas de verbalisation, elle sert de preuve complémentaire à la carte CMI‑S pour faciliter la contestation. L'objectif ? Réduire les démarches administratives, les situations de stress et rétablir plus facilement le droit à la gratuité du stationnement pour les personnes concernées.
Comment ça marche ?
L'attestation peut être générée depuis un smartphone ou un ordinateur, avant ou pendant le stationnement, et est valable sur tout le territoire français, quel que soit le gestionnaire de stationnement. Si la plaque d'immatriculation a été enregistrée au préalable, elle peut aussi être activée à distance, par exemple par un membre de la famille. Une fois générée, elle reste accessible pendant 72 heures. L'interface est décrite comme « intuitive » et l'enregistrement initial « ne prend que quelques minutes », promet Plaqzen sur son site web, qui propose des adaptations pour les internautes dyslexiques, daltoniens, épileptiques, ayant des difficultés de concentration ou de motricité.
L'appli propose une première attestation gratuite, valable jusqu'au 31 décembre 2025. Au-delà, un abonnement est nécessaire, à partir de 2,90 euros par mois.
Les données des utilisateurs protégées
Du point de vue réglementaire, Plaqzen ne crée pas un nouveau droit, mais facilite l'exercice d'un droit existant. L'attestation produite est conçue pour être opposable en cas de contestation. Parce qu'elle repose sur des informations personnelles sensibles, sa conception intègre également une dimension forte de protection de la vie privée. L'entreprise revendique une approche « RGPD by design », avec hébergement des données en France et conservation limitée des informations. L'utilisateur reste maître de ses données, qui ne sont utilisées qu'aux fins de protection du droit au stationnement, promet-elle.
Un travail de sensibilisation reste nécessaire
Encore jeune, Plaqzen devra convaincre sur deux fronts : l'adoption par les usagers, d'une part, et la reconnaissance par les autorités de contrôle, d'autre part. Car si l'outil fournit une preuve complémentaire, encore faut-il que les agents verbalisateurs en tiennent compte lors des contrôles ou que les services de stationnement l'intègrent dans leur traitement des recours. Le site insiste sur le fait que l'attestation doit être utilisée « en complément de la carte CMI‑S physique, et non en remplacement ». Il reste donc un travail de sensibilisation à mener auprès des collectivités et des professionnels du stationnement, pour que ce type d'outil soit pleinement reconnu.
© Nd3000 de Getty Images Pro
						
             

