En plus de la consultation classique à 25 euros, de nouveaux tarifs pour certaines consultations complexes peuvent être appliqués par votre médecin traitant (généraliste ou spécialiste) à partir du 1er novembre 2017 (selon le Journal officiel du 12 septembre 2017).
46 euros : complexes
Tout d'abord 46 euros pour des consultations dites « complexes », comme la prise en charge d'une scoliose ou d'un diabète gestationnel, mais aussi des consultations « à fort enjeu de santé publique », comme les trois consultations obligatoires de suivi du nourrisson ou encore la première consultation pour la contraception concernant les jeunes filles de 15 à 18 ans.
60 euros : très complexes
60 euros pour les consultations « très complexes ». Exigeant du tact, elles visent à informer un patient nouvellement atteint d'une maladie grave, d'un cancer, un enfant d'un handicap neurosensoriel sévère…
70 euros : visites longues
Dans cette nouvelle grille tarifaire, les visites longues sont aussi revalorisées et passent de 56 euros à 70 euros. Concernant essentiellement les patients atteints de la maladie d'Alzheimer ou de maladies neurodégénératives (Parkinson, sclérose en plaques…), avec trois visites maximum par an (elles n'étaient que de un par an jusqu'à maintenant), elles sont réalisées par le médecin traitant au domicile du patient, si possible en présence des aidants habituels.
Consacrer du temps
Ces nouveaux tarifs visent à « prendre en compte la complexité de certaines situations médicales et à valoriser le temps plus important que les médecins doivent y consacrer », a insisté l'Assurance maladie. Selon Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF), « c'est la première fois qu'elle reconnait que, dans certains cas, il faut prendre le temps avec un patient pour lui annoncer une pathologie, lui expliquer le traitement et s'assurer qu'il a bien compris. Cela peut dépasser la demi-heure ou l'heure. »
Et côté remboursement ?
Une trentaine de motifs sont concernés par ces nouvelles consultations qui seront « sans incidence financière pour les patients disposant d'une mutuelle », a assuré l'Assurance maladie. Elles seront remboursées selon les règles habituelles, à 70% pour la part prise en charge par la Sécurité sociale, à 30% pour la part prise en charge par les complémentaires santé. Les deux tiers de ces consultations seront même prises en charge à 100% car « elles concernent des maladies complexes et instables pour des patients bénéficiant du régime des affections en longue durée (ALD) ». « Alors que les mutuelles n'en profitent pas pour augmenter leurs tarifs », prévient Jean-Paul Hamon. Cette annonce laisse néanmoins naître un doute chez les patients atteints d'une pathologie complexe n'entrant pas dans la liste des pathologies remboursées à 100% et ne disposant pas de mutuelle. Sur ce point, l'Assurance maladie n'a pas apporté de réponse.
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