2,3 milliards d'euros, c'est le montant des aides mobilisées par le gouvernement, en 2020, au titre de l'action sociale en faveur des étudiants. Le but : favoriser l'égalité d'accès aux études supérieures. Un objectif qui est encore loin d'être atteint pour les étudiants en situation de handicap qui représentent moins de 2 % de l'effectif global. Pour changer la donne, 7,5 millions d'euros sont consacrés chaque année à la mise en place d'aides dédiées. En théorie, les étudiants handicapés peuvent notamment bénéficier d'un plan d'accompagnement personnalisé pour le suivi des études et d'un aménagement des modalités de passation des examens. En pratique, certains, notamment les élèves « dys », doivent parfois se battre pour les obtenir (article en lien ci-dessous). A quelques semaines de la reprise, ils attendent des « changements ». Et, justement, ils vont en avoir, au moins un peu. Tour d'horizon des principales mesures de cette rentrée 2020-2021.
Gel des frais d'inscription
Pour faire face à la crise, Frédérique Vidal, ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, annonce, le 17 août 2020, le gel du montant des frais d'inscription à l'université, pour la deuxième année consécutive. Ils s'élèvent à 170 euros pour la licence, 243 pour le master et 380 pour le doctorat, excepté pour les étudiants boursiers. L'Etat prend ensuite en charge le reste du coût réel de la scolarité des étudiants, soit une enveloppe de 10 000 euros par an, tous cycles confondus, à la fac.
Revalorisation des bourses
D'autre part, le montant des bourses sur critères sociaux, versées par les Crous, sera revalorisé d'1,2 %. « Cette hausse, d'un montant équivalent à celui de l'inflation cette année, permettra de soutenir le pouvoir d'achat des étudiants », estime le ministère. A compter de la rentrée, tous ceux qui en bénéficient débourseront 1 euro pour accéder au restaurant universitaire, contre 3,30 euros pour les non boursiers. Objectif : « favoriser l'accès à une alimentation équilibrée et durable à un prix très modique, dans plusieurs centaines de structures qui maillent le territoire national ».
Aides spécifiques et accompagnement social
Pour rappel, d'autres soutiens existent, tels que les aides spécifiques. Gérées par les Crous, elles peuvent prendre la forme d'une aide ponctuelle, si l'étudiant rencontre momentanément des difficultés, ou d'une allocation annuelle, en cas de difficultés pérennes. En cas de besoin, les étudiants peuvent également se rapprocher des services sociaux. Sur l'ensemble du territoire, près de 300 agents sont disponibles, principalement dans les Crous et dans certains établissements, pour « assurer l'accueil et l'accompagnement des étudiants qui rencontrent des difficultés sociales ». Réaliser des démarches d'accès aux droits (complémentaire santé, aides au logement, etc.), bénéficier d'aides alimentaires et/ou financières... Un coup de pouce particulièrement utile pour certains jeunes en situation de handicap.