Santé mentale : la grande cause nationale prolongée en 2026?

La grande cause nationale dédiée à la santé mentale devrait être prolongée en 2026, a plaidé Michel Barnier devant une commission d'enquête de l'Assemblée, promettant de "ne pas lâcher" ce thème, dont il discutera prochainement avec Sébastien Lecornu

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Un homme tient un cerveau dans ses mains.

L'ancien Premier ministre Michel Barnier, redevenu député après la chute de son gouvernement, a été auditionné, le 18 novembre 2025, pendant près d'une heure et demie par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur les défaillances des politiques publiques de prise en charge de la santé mentale et du handicap, et les coûts de ces défaillances pour la société.

Une sensibilité personnelle au sujet de la santé mentale

L'ex-locataire de Matignon, avec une "sensibilité personnelle" sur un sujet auquel sa famille a été confrontée et dans lequel sa mère s'est fortement engagée au sein de l'association Unafam, a déclaré qu'il "continue à suivre cela" et va "demander au Premier ministre de prolonger la cause nationale l'année prochaine". "Je lui ai dit, je le vois la semaine prochaine pour cette question", a-t-il ajouté.

Un manque de temps et de moyens

Dans son échange avec la commission, principalement avec la présidente Nicole Dubré-Chirat (EPR) et le rapporteur Sébastien Saint-Pasteur (PS), Michel Barnier s'est déclaré "très frappé (...) que la volonté s'émousse si elle n'est pas soutenue. Il y a les changements de Premier ministre, de ministres, le rythme de changement des ministres de la Santé absolument insensé. Donc, je pense qu'il faut plus de temps". S'il a évoqué "le plan que M. (Yannick) Neuder (ancien ministre de la Santé, ndlr) a mis en place (...) avec beaucoup de bonne volonté, de coordination, d'initiatives", celui qui est désormais député de Paris a observé qu'"il manque des moyens, des postes". Et, "en raison de l'instabilité, ou d'un manque de suivi, ou de je ne sais quoi, le comité interministériel (sur la santé mentale, ndlr) a été reporté trois fois".

"La prévention coûte moins cher que la réparation"

Défendant une approche "pluriannuelle", il a martelé que "la prévention coûte moins cher que la réparation". "Faut-il y être confronté dans sa chair pour poser ce sujet plus fort? Parce qu'on a le sentiment que, depuis votre départ, ça s'est un peu affaissé", a glissé le rapporteur. "Être concerné m'a conduit à suivre les questions plus attentivement", a notamment considéré Michel Barnier. Depuis le début de la grande cause, "les actions n'ont pas été assez vite par rapport aux difficultés sur le territoire" et "on prend du retard sur la santé mentale déjà des jeunes", a alerté Nicole Dubré-Chirat.

© Stocklib / SergeyNivens

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