Inflation, augmentation du Smic et des charges... Les services d'aide et d'accompagnement à domicile (Saad), qui interviennent auprès des personnes âgées en situation de dépendance ou de handicap, peinent à supporter ces hausses importantes du coût du travail et de la vie. Pour soutenir ce secteur en tension, qui ne peut légalement pas augmenter ses tarifs en cours d'année, la Fédération du service aux particuliers (FESP) demande au gouvernement une évolution d'au moins 11,32 % des prix des services d'aide à domicile pour 2023.
A quand une revalorisation salariale ?
Par ailleurs, face aux tensions sur le recrutement que connaissent les 2 500 Saad entrepreneuriaux, la FESP insiste sur la « nécessité de mettre en place toutes les conditions d'une revalorisation salariale des professionnels du secteur et la continuité des parcours professionnalisants », notamment au motif que « les entreprises privées d'aide à domicile restent les seules à n'avoir bénéficié d'aucun financement public pour revaloriser les salaires » (article en lien ci-dessous). Enfin, la Fédération déplore « qu'aucune mesure ambitieuse et d'application immédiate en faveur de la revalorisation des métiers du grand âge ainsi que d'une meilleure prise en charge à domicile des personnes dépendantes ne figure dans la version actuelle du Projet de loi financement de la Sécurité sociale (PLFSS)».