Marie Bochet annonce avoir pris la décision de prolonger sa carrière sportive au sein de l'équipe de France de ski alpin handisport. À 28 ans, la Beaufortaine née avec une agénésie du bras, aux 8 titres paralympiques, 22 titres mondiaux et 102 victoires en Coupe du Monde souhaite continuer pour une saison a minima. « La fin de l'hiver 2022 n'a pas été simple, explique la championne. Après les Jeux paralympiques, avant de prendre une décision sur mon avenir, j'ai eu besoin de me poser, de couper avec le monde du ski. Avec un peu de recul, j'ai réalisé que je ne voulais pas rester sur une mauvaise note ». Sa dernière course internationale fut en effet le slalom paralympique sur lequel elle avait chuté. Suite à sa blessure à l'épaule aux Championnats du Monde, elle dit « rester parallèlement sur le sentiment de ne pas avoir terminé (sa) saison en pleine possession de (ses) moyens. » C'est donc reparti pour un an. Pour le moment ? « Avec les Mondiaux comme objectif clair !, selon Marie Bochet. L'idée, c'est de me régaler. »
La composition des équipes de France 2022/2023
La composition des équipes de France de ski et snowboard handisport a, par ailleurs, été dévoilée. En ski alpin handisport, aux côtés des « anciens » Arthur Bauchet, Marie Bochet et Hyacinthe Deleplace, Victor Pierrel, vice-champion du Monde de slalom catégorie assis en 2021, intègre l'équipe A. C'est aussi le cas de Roy Piccard, ancien skieur alpin de l'équipe de France valide, nouveau guide de Hyacinthe Deleplace. En nordique handisport, pas de changement du côté de l'équipe de France A avec Benjamin Daviet et Anthony Chalençon qui poursuivent. De même en snowboard, Cécile Hernandez et Maxime Montaggioni rempilent pour une saison. Dans toutes les disciplines, la génération 2026 est de plus en plus intégrée avec des athlètes en devenir comme Aurélie Richard, 16 ans, Jules Segers, 19 ans, Chloé Pinto, 20 ans ou Karl Tabouret, 18 ans.
Pour Christian Fémy, directeur des sports d'hiver handisport, les « équipes de France 2022/2023 sont un savant mélange de continuité et de renouveau ». Après les Jeux de Pékin, il affirme « clairement rentrer dans un nouveau cycle » avec un « noyau solide ».
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