Elle-même atteinte d'une surdité "moyenne bilatérale" et appareillée, cette créatrice de maroquinerie de 30 ans indique à l'AFP s'être inspirée d'un modèle existant aux États-Unis (article en lien ci-dessous) mais, à sa connaissance, pas en France.
Des échanges compliqués
"Le masque c'est ma hantise, pour moi c'est instinctif de lire sur les lèvres, en être privée désoriente complètement", explique-t-elle. "Vos lèvres sont mes oreilles, si vous les cachez je ne peux vous comprendre-entendre", affiche son site. Elle y indique s'être lancée dans son projet après un passage dans une pharmacie où ses échanges, en respectant la distance de sécurité, avec des employés masqués s'étaient avérés compliqués (article complet en lien ci-dessous). Alors qu'à "l'issue du confinement nous serons peut-être tous contraints" de porter un masque, "ce genre de situation entraîne un stress, le repli sur soi et petit à petit l'exclusion sociale", ajoute-t-elle, souhaitant une généralisation du port d'un tel équipement.
Besoin de 5 000 euros
Elle a élaboré un prototype, composé de deux bandes de coton entourant un morceau d'acétate, et est à la recherche de 5 000 euros pour l'améliorer et le développer (campagne de financement en lien ci-dessous). Elle veut notamment régler, "peut-être par thermo-soudure" le problème des coutures transversales, susceptibles de diminuer la capacité filtrante du masque, dit-elle en invoquant les conseils de l'Association française de normalisation (Afnor). Son initiative, lancée le 9 avril 2020, a, 5 jours plus tard, déjà recueilli 6 225 euros. Anissa s'engage à rembourser les contributeurs si son projet ne démarre pas.