C'est nouveau ! Un stage d'observation en seconde générale et technologique obligatoire, du 17 au 28 juin 2024. C'est ce qu'a annoncé Emmanuel Macron.
Tous les lycéens !
Objectif ? « Permettre aux élèves de découvrir différentes facettes du monde professionnel », selon le gouvernement. Il complète ainsi la séquence d'observation de cinq jours réalisée en troisième. Tous les lycéens, du public et privé sous contrat sont concernés, 560 000 au total. Parmi eux, certains sont en situation de handicap. Comment leur permettre de trouver le stage adapté, des aménagements peuvent-ils être proposés, à quelle porte frapper ? Focus sur ce public « à besoins particuliers » dans un environnement professionnel pas toujours « handi-accueillant ».
Dans le cadre des PPS et PAI
Handicap.fr s'est d'abord adressé au ministère de l'Education nationale. Il précise que ce stage faisant partie intégrante de la scolarité, ces élèves en situation de handicap n'en sont pas dispensés : « Comme pour tous, il doit leur permettre de consolider leur projet d'orientation et de formation et d'identifier toutes les possibilités offertes pour développer un parcours professionnel ».
Une note de service doit préciser les éléments pour les élèves bénéficiant d'un Plan personnalisé de scolarisation (PPS) ou d'un Plan d'accueil individualisé (PAI) qui concernent les jeunes en situation de handicap ou ceux dont l'état de santé nécessite un accompagnement particulier. « Le stage de seconde est couvert par ces plans. L'accueil des élèves qui en bénéficient doit être mis en place en en tenant compte », précise le ministère. L'organisme d'accueil (entreprise, asso…) est informé et les spécificités de cet accueil sont mentionnées le cas échéant dans la convention signée avec l'établissement d'origine, l'élève et sa famille s'il est mineur.
Agefiph : pas son rôle !
Qu'en est-il du côté de l'Agefiph ? Ce fonds dédié à l'emploi des personnes handicapées dans le privé, un interlocuteur bien identifié en matière d'emploi et handicap, est également aux manettes en termes d'aménagements pour certains stagiaires. « Si on parle des stages de découverte des métiers dans le cadre du cursus initial de l'Education nationale, aussi bien pour les filières généralistes que techniques, nous n'intervenons pas, explique Pierre Privât, son responsable de la sécurisation des parcours. Des adaptations et accompagnements peuvent en effet être proposés mais je vous confirme que cela relève du périmètre exclusif de l'Education nationale. »
Seulement hors cursus scolaire
Allons plus loin… Et pour les stages effectués par les BTS ou les étudiants de l'enseignement supérieur ? Les aides Agefiph ne peuvent être attribuées qu'à ceux qui sont en alternance ou en apprentissage, pour des stages qui sont donc hors cursus scolaire, dès que la personne bascule sur des logiques de formation professionnelle ou des stages en tant que demandeur d'emploi. « Même si l'enjeu actuel, c'est que les adaptations mises en place à l'école s'inscrivent dans un prolongement, avec les mêmes stratégies compensatoires. C'est pourquoi il est important de développer nos partenariats avec l'Education nationale afin d'assurer ce type de jonction de manière plus fluide. Mais c'est un autre débat… », conclut Pierre Privât.
Stage de seconde, où postuler ?
Les entreprises, associations, collectivités locales, administrations de l'Etat, hôpitaux ont déposé leurs offres de stage sur le site 1jeune1solution. Cette plateforme est ouverte aux élèves depuis le 25 mars.
© Stocklib Goodluz