La joueuse britannique Francesca Jones, qui s'était qualifiée pour son premier tournoi du Grand Chelem malgré une maladie génétique l'ayant privée de plusieurs doigts et orteils, a été éliminée le 9 février 2021 au premier tour de l'Open d'Australie. Elle estime cependant avoir "prouvé" qu'elle était compétitive à ce niveau.
Un mental d'acier
"Maintenant, il faut que dans les douze prochains mois j'accumule autant de matches que possible face à des joueuses comme Shelby ou même encore plus fortes", a déclaré la joueuse de 20 ans, après avoir donné du fil à retordre à l'Américaine Shelby Rogers (57e) qui l'a finalement battue 6-4, 6-1. "Ce que je retiens avant tout, c'est qu'à ce niveau, une seule erreur peut faire basculer un match", a souligné la 245e mondiale. "Il faut que je m'y habitue et désormais, c'est sûr, je le saurai quand je rejouerai ce type de tournoi", a-t-elle ajouté.
Anomalie du développement embryonnaire
Francesca "Fran" Jones est touchée par une anomalie du développement embryonnaire, le syndrome d'ectrodactylie-dysplasie ectodermique fente labiopalatine (syndrome EEC), qui fait qu'elle n'a que huit doigts (quatre par main) et sept orteils (quatre à gauche et trois à droite). Alors, cette première participation à un majeur était en soi une victoire, d'autant que, selon les médecins, elle n'aurait pas dû pouvoir devenir une sportive professionnelle. "J'ai reçu des tas de messages de soutien ces dernières semaines. Ça a été super ici, mais... maintenant c'est le retour à la réalité", a relevé la jeune femme, qui évolue d'habitude sur le circuit ITF, inférieur au WTA.