Un jeune homme japonais qui avait avoué le meurtre à l'arme blanche en juillet de 19 personnes et la tentative de meurtre ou blessure sur 24 autres dans un centre pour personnes handicapées mentales a été inculpé, ont rapporté le 24 février 2017 les médias japonais (article en lien ci-dessous). Satoshi Uematsu, ancien employé de l'établissement, actuellement âgé de 27 ans, avait perpétré le 26 juillet 2016, à une cinquantaine de kilomètres de Tokyo, la pire tuerie au Japon depuis 1938.
Jugé responsable de ses actes
L'homme avait été hospitalisé de force le 19 février 2016 après avoir dit à des collègues qu'il avait l'intention de tuer des handicapés du centre mais il avait été libéré 12 jours plus tard. Des "troubles de la personnalité" ont été diagnostiqués mais des examens psychologiques sont arrivés à la conclusion qu'il était en capacité d'être jugé, ont indiqué des médias, dont l'agence de presse Jiji, en citant des enquêteurs sans les nommer. Contacté par l'AFP, le Parquet s'est refusé à tout commentaire.
Faire disparaître les personnes handicapées
Ce crime commis en pleine nuit avait choqué le Japon ainsi que la révélation de l'existence d'une longue lettre dans laquelle il aurait exposé son projet de faire disparaître les personnes handicapées. Ce drame apparaît comme l'un des plus sanglants au Japon depuis 1938, quand un homme muni d'une hache, d'un sabre et d'un fusil tua 30 personnes, avant de se donner la mort. Les tueries de masse sont rares au Japon, qui dispose d'une législation de contrôle des armes très stricte et d'un taux de criminalité relativement faible. Mais des déchaînements de violence aveugle endeuillent occasionnellement l'archipel.