Violences sur des enfants polyhandicapés : enquête ouverte

Des faits de violences physiques et verbales sur des enfants polyhandicapés ont été signalés dans un IME du Puy-de-Dôme. Après plusieurs licenciements, une grève a été déclenchée par les syndicats dénonçant un amalgame. Enquête judiciaire en cours.

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Gros plan sur la main d’une personne recroquevillée qui fait un signe « stop ».

Une enquête a été ouverte après des signalements de violences physiques et verbales contre de jeunes polyhandicapés vivant dans un centre à Vertaizon dans le Puy-de-Dôme, a-t-on appris le 7 mai 2025 de sources concordantes. « Nous avons effectué un premier signalement fin janvier après les révélations d'une salariée » sur des actes de maltraitance imputés à certains collègues, a expliqué à l'AFP Myriam Viala, la directrice générale de l'Adapei 63 dont dépend l'Institut médico-éducatif (IME) en question.

Des faits jugés « intolérables » par la direction

Deux autres signalements ont suivi « en mars et en avril » à l'issue « d'une enquête interne » lors de laquelle des témoins ont fait état de violences « intolérables » comme un enfant « traîné par les pieds », de « pincements dans le dos » pour obliger un autre à avancer et de propos « rabaissants », a-t-elle précisé. Ces signalements ont été transmis à la gendarmerie « pour enquête », a indiqué pour sa part la procureure de Clermont-Ferrand, Dominique Puechmaille, confirmant une information du quotidien régional La Montagne.

Licenciements et réorganisation de l'établissement

L'IME de Vertaizon, dit La Roussille, accueille près d'une cinquantaine de mineurs et de jeunes adultes au total, encadrés par quelque 90 professionnels du secteur, selon Mme Viala. Trois salariés ont été licenciés et trois mis à pied à l'issue d'une enquête interne, d'après la direction de l'IME, qui a entamé depuis une réorganisation de l'établissement et réaffecté une partie de son personnel.

Une grève déclenchée en réponse

La mesure a suscité une grève au sein de la Roussille depuis le 5 mai à l'appel d'une intersyndicale FO-CGT-CFDT. Wilfried Martin, représentant Force ouvrière, a dénoncé, lors d'un échange avec l'AFP, un « amalgame » et une décision « injustifiée » qui « punit » tous les personnels, « alors que ces faits présumés ne concernent que quelques personnes ».

© Doidam10

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