Annoncée en juin 2018, la mesure devient effective (article en lien ci-dessous). Les crèches vont recevoir un financement "bonus" si elles s'ouvrent davantage à des enfants issus de familles pauvres, mais aussi handicapés, en vertu d'une convention signée le 19 juillet 2018 par la ministre des Solidarités, Agnès Buzyn. Une aide de 1 300 euros par an et par enfant pourra être allouée aux établissements s'ils accueillent un enfant en situation de handicap. Selon des chiffres de la Cnaf, on compte près de 409 500 places en crèches sur le territoire et 23 400 enfants handicapés y sont accueillis.
Un dispositif inédit
Cette mesure s'inscrit dans un dispositif plus global, qui "n'existait pas auparavant", visant à développer l'accueil en crèches de jeunes enfants issus de familles en situation de précarité, et contribuer à ce qu'ils ne soient pas "assignés" à rester dans la pauvreté, a expliqué la ministre. La mesure fait partie du Plan de lutte contre la pauvreté, dont le gouvernement a retardé l'annonce à la rentrée. Accueillir en crèche ces enfants permet de leur "donner des chances très tôt" en leur permettant d'acquérir des "compétences psychosociales" pour ensuite "mieux s'adapter à l'école", a fait valoir la ministre. Selon cette convention, le Fonds national d'action sociale (Fnas), qui finance les crèches, les centres de loisirs ou les actions en faveur de la jeunesse et de la parentalité, doit permettre de créer 30 000 nouvelles places en crèches d'ici 2022.
D'autres bonus…
Plusieurs "bonus" incitatifs, dont fait partie celui lié au handicap, éventuellement cumulables, seront proposés aux organismes gérant les crèches : 1 000 euros par an pour les nouvelles places créées dans des territoires comptant un fort taux de pauvreté, et jusqu'à 2 100 euros pour les crèches (qu'elles soient situées ou non dans un territoire pauvre) qui font une place à la mixité sociale.