« Comment parler de nous, sans détour, sans tabou ? », questionnent les premières paroles de la chanson. C'est l'objectif des jeunes de l'IEM (Institut d'éducation motrice)La Clarté de Redon (35), qui accueille une soixantaine d'enfants âgés de 6 à 20 ans, présentant des déficiences motrices diverses, avec ou sans troubles associés. Pour raconter leur quotidien, ils ont réalisé un clip particulièrement positif, assurant « avoir dans leur tête des milliards de paillettes ».
À deux mains ou à demain ?
Il a fallu une année de travail avec Didier Cornu, guitariste-compositeur, et leurs professeurs, avec le soutien de la compagnie Artemiss, pour mener ce projet à terme. Parce que la plupart parle peu, ou pas, ils signent cette chanson en Makaton, un programme d'aide à la communication et au langage, constitué d'un vocabulaire fonctionnel qui associe parole, signes et pictogrammes. Leur chanson s'appelle A2M1. « À deux mains », ces deux mains qui leur permettent de s'exprimer ? Ou encore « À demain » parce que cette initiative se veut une invitation à la rencontre, avec l'objectif d'être partagée par le plus grand nombre.
Montrer qu'on existe
« C'est un projet exceptionnel et extrêmement moteur », explique au site Ouest France Christèle Mainguet, qui enseigne aux 16-20 ans. Les jeunes connaissent la chanson par cœur, y compris ceux qui ont parfois des problèmes de mémoire. L'équipe se dit « impressionnée ». L'idée, c'est « surtout de montrer qu'on existe et qu'on est vivant », revendique Clément, 17 ans. « Oui, ça peut-être beau la vie comme on vit, avec nos différences. Alors venez, c'est juste une évidence. », dit le refrain.
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