Avec le confinement, les spectateurs ont déserté les salles de concert. Mais les musiciens n'ont pas lâché leur instrument pour autant, donnant naissance à un nouveau genre musical. Chaque instrumentiste se filme seul, chez lui, et ce n'est qu'ensuite que l'orchestre est assemblé, dans un tout parfaitement synchronisé. Dès le 20 mars, deux vidéos virales ont fait le buzz sur le Net, d'abord celle du Théâtre national serbe de Novi Sad, dirigé par le chef italien Andrea Solinas, sous le hashtag #unitimalontani (unis mais éloignés). Quelques jours plus tard, c'est au tour de l'Orchestre philharmonique de Rotterdam de livrer sa performance remarquable ; il y interprète L'Ode à la joie, de la Symphonie n°9 de Beethoven.
Feel good des musiciens de l'Inja
Séduits par la prouesse, c'est au tour des musiciens de l'orchestre Open'Injazz de l'Institut national des jeunes aveugles de Paris de se prêter à ce sympathique exercice (vidéo ci-contre), rebaptisé pour la circonstance Open Confin'Jazz. Dans une vidéo, élèves, anciens élèves, professeurs de musique ainsi que des musiciens professionnels interprètent l'incontournable Feeling good. « Il y a un secteur que le coronavirus ne détruira jamais, c'est la musique », commente une voix off. Cinq minutes à savourer, une bonne dose d'espoir et d'optimisme.
Et en slam aussi...
Quelques jours plus tard, c'est une vague de slam qui déferle à son tour sur le web ( https://www.youtube.com/watch?v=OQPYWTKmwZ4&feature=youtu.be ), une création musicale et littéraire d'élèves et de professeurs du pôle musique de l'Institut qui raconte le vécu du confinement par deux jeunes déficients visuels.
« Tout a commencé
Car nous étions confinés
Un rythme de percussion
Une envie de chanson...»