Le gouvernement annonce le lancement d'un plan pour « promouvoir le respect de la vie intime, affective et sexuelle » et « assurer un égal accès à la santé sexuelle, reproductive et à la vie affective des personnes en situation de handicap », a détaillé Charlotte Parmentier-Lecocq, la ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, sur son compte X. Ce plan sera notamment « nourri » de la proposition de feuille de route d'un groupe de travail mis en place sur cette question et qui a remis ses conclusions le 17 décembre 2025 au gouvernement.
Prévenir les violences, accompagner les victimes
Parmi les autres axes de la feuille de route figurent la prévention et le repérage des violences et la garantie « d'un accompagnement adapté aux personnes en situation de handicap, qu'elles soient victimes ou auteurs de ces violences ». Il s'agit également de « faire évoluer les pratiques professionnelles et institutionnelles pour permettre l'intimité, la vie affective et sexuelle et lutter contre les violences sexuelles », a ajouté la ministre.
Des obstacles toujours présents
Dans une note publiée début 2025, la Haute autorité de santé (HAS) a fait état « d'importantes difficultés » s'agissant de l'accompagnement de la vie intime, affective et sexuelle (VIAS) des personnes en situation de handicap (Sexualité, parentalité : des droits encore peu accessibles). Elle a notamment pointé le fait que cette dimension est « souvent niée, perçue comme inexistante » ou menant « à des conséquences non souhaitables (grossesses inopinées, violences sexistes et sexuelles, infections sexuellement transmissibles (IST), maltraitances, etc.) ».
L'assistance sexuelle toujours en débat
« Avoir une vie comme tout le monde, c'est aussi avoir une vie affective, amoureuse, intime, et sexuelle », avait déclaré de son côté Emmanuel Macron en avril 2023. « Ce n'est pas un tabou, c'est un enjeu de bien-être, de santé », avait ajouté le chef de l'État, promettant alors la finalisation d'un plan d'action sur ce sujet d'ici l'été de la même année.
Objet de débat depuis des décennies, la question de l'assistance sexuelle des personnes en situation de handicap n'a toujours pas été tranchée. En 2023, le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) avait plaidé pour son autorisation à titre dérogatoire et expérimental, un appel resté jusqu'à présent lettre morte (Assistants sexuels : CNCPH favorable à une expérimentation).
©Ameek Brar's Images



