En 2010, Guillaume Toucoullet percute à moto une voiture qui lui coupe la route. Son bras gauche restera paralysé. Cet accident bouleverse sa vie, le contraignant à réévaluer ses aspirations et à surmonter des défis à la fois physiques et émotionnels. Mais hors de question de faire une croix sur le sport, qu'il pratiquait jusqu'alors à haut-niveau. En 2017, le trentenaire découvre le para tir à l'arc. Cinq ans plus tard, il devient numéro 1 mondial puis s'envole pour les Jeux paralympiques de Tokyo en 2021 et de Paris en 2024.
Le visage d'un clip percutant et inspirant
« Toutes les victimes de la route ont le droit à un avenir », plaide-t-il dans la campagne de sensibilisation initiée par le cabinet d'avocat Coubris et associés et réalisée par l'agence de publicité Le Vestiaire (vidéo ci-dessus). Diffusé fin août 2024, ce clip, « à la frontière du film de prévention et de sécurité routière », vise à transmettre un message d'espoir et de résilience. Il est complété par un entretien de 27 minutes dans lequel Guillaume Toucoullet se livre à Jean-Christophe Coubris, fondateur du cabinet qui le soutient, sur les conséquences physiques de l'accident, la culpabilité, la découverte du tir à l'arc. L'athlète évoque aussi sa volonté de rivaliser avec les « valides » afin de progresser, sa reconversion professionnelle, sa résilience et son quotidien avec le handicap.
Le sport, une voie de réhabilitation
Guillaume a trouvé dans le sport une voie de réhabilitation mais aussi une opportunité de briller au plus haut niveau. « Il a su transformer une situation difficile en une opportunité de se réinventer et de se dépasser, confirme Jean-Christophe Coubris. Sa capacité à se relever et à exceller dans le para tir à l'arc est le fruit de sa persévérance et du soutien qu'il a reçu de son entourage et de ses partenaires. Cette approche exemplaire montre que les obstacles peuvent être surmontés et les ambitions atteintes, même après un accident de la route. »
Introduire la notion d'« homicide routier »
La sienne ? Lutter contre la violence routière, en introduisant notamment la notion d'« homicide routier ». Un terme qui remplacerait celui d'« homicide involontaire », « pour mieux refléter la gravité des actes de conduite irresponsable », explique maître Coubris. Il a notamment plaidé en ce sens lors d'une audition de la commission des lois au sujet de la proposition de loi n°1751 en mars 2024. « Ces échanges ont également été l'occasion de soutenir l'intégration de trois amendements pour améliorer la poursuite pénale des délits routiers et renforcer la place des victimes dans le processus judiciaire. » Affaire à suivre...
© Le Vestiaire