C'est presque une tradition, chaque 1er novembre rime avec revalorisation des aides et allocations. Cette saison 2019 est un peu « exceptionnelle ». Jour J pour les allocataires de l'AAH qui, selon le décret publié le 13 octobre 2019, vont voir leur porte-monnaie s'alourdir de 40 euros, l'allocation adulte handicapé passant au maximum de 860 à 900 euros à taux plein pour une personne seule et sans ressources. 1,1 million de bénéficiaires (soit 90% des allocataires) sont concernés par cette hausse. Mais, attention : 67 500 personnes handicapées en couple ne toucheront pas un centime de plus suite à la révision des plafonds de ressources revus à la baisse (article en lien ci-dessous).
Versée début décembre
Cette hausse de 4,65 % s'appliquant automatiquement, les allocataires n'ont aucune démarche à effectuer. Elle concerne les allocations dues au titre du mois de novembre 2019 et n'apparaîtra donc sur les comptes en banque que le 5 décembre. Il s'agit de la deuxième revalorisation d'envergure promise par Emmanuel Macron, la première, de 50 euros, datant d'il y a tout juste un an. Au 1er avril 2020, l'AAH devrait à nouveau augmenter de 0,3 %, soit 2,7 euros. Elle restera en dessous du seuil de pauvreté fixé, en France, en 2019, à 1 041 euros par mois. Pourtant, « cette mesure représente un effort financier supplémentaire en faveur des plus modestes de plus de 2 milliards d'euros d'ici à 2022 », assure le gouvernement.
Montant de l'AAH, en chiffres
L'AAH à taux plein de 2016 à 2020.
- Au 1er avril 2016 : 808,46 euros
- Au 1er avril 2017 : 810,89 euros
- Au 1er avril 2018 : 819 euros
- Au 1er novembre 2018 : 860 euros
- Au 1er avril 2019 : 860 euros
- Au 1er novembre 2019 : 900 euros
- Au 1er avril 2020 : 902,7 euros
Qui est concerné ?
Pour bénéficier de l'AAH, il faut justifier d'un taux d'incapacité d'au moins 80% ou compris entre 50 % et 79 % en cas de restriction substantielle et durable d'accès à l'emploi causée par le handicap. Elle est attribuée sous réserve de respecter des critères d'incapacité d'âge, de résidence et de ressources. L'âge minimum est de 20 ans (ou 16 ans si la personne n'est plus à la charge de ses parents pour le bénéfice des prestations familiales) tandis que son versement prend fin à partir de l'âge minimum légal de départ à la retraite en cas d'incapacité de 50 % à 79 % ; en cas d'incapacité d'au moins 80 %, une AAH différentielle, c'est-à-dire une allocation mensuelle réduite, peut être versée au-delà de l'âge minimum légal de départ à la retraite en complément d'une retraite. Elle est accordée sur décision de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH). Son montant vient compléter les éventuelles autres ressources de la personne en situation de handicap.