« L'une des idées reçues les plus répandues, c'est d'essayer de retenir la langue de la personne épileptique. » A l'occasion de la Journée internationale de l'épilepsie, le 12 février 2024, la vice-présidente de l'association « Epilepsie France », Hélène Gaudin, tente de bousculer les clichés sur cette maladie neurologique chronique peu connue et pourtant fréquente. 650 000 Français seraient en effet concernés (Lire : 650 000 Français épileptiques : prise en charge en "crise") et « c'est sans compter ceux qui ignorent l'être », d'après Hélène Gaudin.
Quels symptômes ?
L'épilepsie peut se manifester de manière très variée, selon la localisation du foyer épileptogène (zone cérébrale où se produit la crise). L'Assurance maladie répertorie plusieurs symptômes : secousses musculaires incontrôlées et localisées à un bras ou la moitié du corps par exemple, fourmillements, picotements ou sensations anormales au niveau d'une main, déviations de la tête et des yeux ou gesticulations anormales et répétées, hallucinations visuelles, auditives, gustatives ou olfactives, troubles du langage, manifestations de déjà-vu ou déjà-vécu, signes émotionnels (peur, rire, extase...), douleurs ou signes végétatifs (salivation, apnée respiratoire, accélération du rythme cardiaque...).
Quels gestes adopter ?
Les crises peuvent être « simples », sans modification de la conscience, ou « généralisées » avec l'une des manifestations les plus typiques, dite « tonicoclonique ». Convulsive, cette crise s'accompagne d'une perte de connaissance complète et dure moins de dix minutes. Elle peut occasionner des chutes ; c'est l'une des raisons pour lesquelles certains gestes de premiers secours doivent être mémorisés. Hélène Gaudin recommande notamment de « faire le vide autour de la victime en écartant les objets potentiellement dangereux », de « noter l'heure du malaise », de « mettre la personne en position latérale de sécurité (PLS) mais pas en premier, seulement une fois que les muscles se sont décontractés », de « ne pas tirer la langue de la victime », de « ne rien mettre dans sa bouche », d'« appeler les secours si besoin » et de « rester auprès de la personne tant qu'elle n'a pas récupéré ».