La mesure a été annoncée le 26 avril 2023 par Emmanuel Macron, à l'occasion de la Conférence nationale du handicap (CNH) (Lire : CNH 2023 à l'Elysée : les annonces handicap de E. Macron) : les fauteuils roulants "seront intégralement remboursés dès 2024" (Lire : CNH : remboursement intégral de fauteuils roulants annoncé). Une prise en charge via le dispositif "100% santé" qui a déjà fait ses preuves pour les audioprothèses, les prothèses dentaires et, dans une moindre mesure, les lunettes. Le financement sera "partagé par les complémentaires santé et l'Assurance maladie", qui augmentera sa prise en charge, a déclaré François Braun, ministre de la Santé.
Risques pour les bénéficiaires ?
Mais cette décision ne ravit pas les complémentaires santé, de nouveau appelées à mettre la main à la poche. La Mutualité critique ainsi un choix "inadapté" et "une approche uniquement financière". Défendant "un socle élevé de solidarité nationale", elle s'inquiète de possibles "risques pour les bénéficiaires" si les fauteuils remboursés "ne comprennent que certaines options, réduisant ainsi la liberté de choix des personnes". Mais la Première ministre assume sa position. "Quand on parle de passer au 'zéro reste à charge' pour les fauteuils roulants, on peut se dire que c'est une bonne nouvelle qu'on se préoccupe du sujet", a-t-elle déclaré lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de l'information sociale (Ajis).
Une situation « pas affolante »
"Peut-être que les mutuelles pourront avoir leur part à jouer", mais elles devraient "peut-être ne pas hurler avant d'avoir mal", a-t-elle poursuivi, avant d'affirmer qu'"il y a des marges de manœuvre" pour mettre en œuvre cette mesure "sans créer des coûts supplémentaires pour les bénéficiaires", donc sans hausse des cotisations. "Je ne suis pas sûre que la situation financière de toutes les complémentaires santé soit affolante", a-t-elle souligné, ajoutant qu'"on aura l'occasion de partager des chiffres".