Des lettres qui se chevauchent, une montagne de livres qui paraît insurmontable et l'impression « de se noyer dans l'encre ». C'est le quotidien d'un jeune garçon, relaté dans le court-métrage Je suis dyslexique. Isolé et vulnérable dans cet environnement hostile, le protagoniste doit faire face à un défi colossal : gravir une montagne représentant le système éducatif. Comme l'indique le titre du film d'une durée de cinq minutes, l'enfant vit avec une dyslexie, un trouble de la lecture et de l'écriture très invalidant, notamment durant le parcours scolaire. Mais, au-delà de ces difficultés, ce handicap invisible peut entraîner des problèmes sociaux, de comportement ou d'anxiété, en plus d'une forte stigmatisation. « Je crie pour prouver que je ne suis pas idiot », justifie le personnage.
Un réalisateur lui-même dyslexique
Sorti en 2017, Je suis dyslexique est réalisé et produit par Mads Johan Øgaard, illustrateur norvégien, lui-même dyslexique. « Mon objectif est de décrire ce que ressentent les individus ayant des difficultés d'apprentissage afin qu'ils puissent utiliser mon contenu comme un outil pour expliquer plus facilement leur situation aux autres ainsi qu'à eux-mêmes. Faites-leur comprendre qu'ils sont responsables de leur éducation et de leur vie », explique-t-il sur son site. Et, bien souvent, au sommet de cette montagne, une main tendue et un peu d'espoir. « Souviens-toi, tu n'es pas tout seul », assure le petit garçon.
Ce court-métrage est à retrouver sur Handicap.live, la plateforme 100 % vidéo lancée par Handicap.fr début 2023 (Lire : Handicap.fr lance Handicap.live : un site 100 % vidéo!).