Le procès d'Odile Maurin a été reporté au 11 octobre 2019 à la demande de la défense, qui n'a toujours pas reçu le dossier d'accusation, a précisé Me Pascal Nakache, qui défend cette quinquagénaire, présidente de l'association Handi-social et figure des "gilets jaunes" toulousains. Odile Maurin, qui se déplace en fauteuil électrique, s'est fait connaître depuis plusieurs mois en menant des actions coups de poing contre la loi Elan qui restreint notamment la proportion de logements accessibles aux personnes handicapées dans le neuf. Avec plusieurs militants, elle avait bloqué le convoi de l'Airbus A 380, une cimenterie, la gare de Toulouse et s'était introduite sur les pistes de l'aéroport de Blagnac avant d'enfariner Adrien Taquet, alors député (articles en lien ci-dessous).
Une arme par destination
Depuis décembre, elle participe également activement aux manifestations des "gilets jaunes" dans la ville rose et devait donc répondre devant la justice de faits qui ont eu lieu le 30 mars. "Ce jour-là, la police nous a empêchés de poursuivre notre marche alors que le cortège était totalement pacifique", a-t-elle indiqué à l'AFP, déplorant l'usage par les forces de l'ordre "de grenades lacrymogènes et du canon à eau". L'activiste, qui avait alors décidé de s'interposer avec son fauteuil devant le canon à eau de la police est poursuivie pour avoir "volontairement commis des violences" sur deux policiers, "avec l'usage d'une arme par destination" en l'occurrence "son fauteuil roulant", a précisé l'avocat.
Très active sur Facebook, elle est par ailleurs accusée d'avoir outragé la commissaire qui commandait le dispositif de maintien de l'ordre le 30 mars, et dont elle avait publié la photo dans un post, faits qu'Odile Morin a reconnus.