Matériel de sport usagé, ne le jetez plus, donnez-lui un second souffle ! C'est l'objectif de la « Grande collecte du sport 2024 ». Du 20 mars au 30 avril, durant quarante jours, elle propose plus de 2024 points (clin d'œil à Paris 2024) de collecte dans toute la France. Gilet de sauvetage, skate, skis, rollers, trottinette, canoë-kayak, bonnet de bain, flèche pour le tir à l'arc, cycles…
Le matériel de sport adapté non concerné...
Mais cela concerne-t-il le matériel adapté pour les personnes handicapées, comme les lames de course, balles de torball, ballons de cécifoot, fauteuils de sport ? « Les spécificités du matériel adapté font qu'il ne rentre malheureusement pas dans le cadre de la Grande collecte du sport », répond l'Union sport et cycle, partenaire de l'événement.
Les prothèses et matériels médicaux ou paramédicaux ne relèvent, en effet, pas de la filière de « responsabilité élargie du producteur » (REP) des articles de sport et de loisirs (ASL). Mise en place dans le cadre de la loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire (dite « loi AGEC », celle-là même qui interdit les produits en plastique à usage unique), cette filière assure la gestion des déchets qui en sont issus depuis le 1er janvier 2022. Pour rappel, la REP rend les entreprises responsables du cycle de vie de leurs produits, de la conception jusqu'à leur fin de vie. C'est le principe du « pollueur-payeur ».
... jusqu'au 1er janvier 2025 ?
Mais, alors, on fait quoi de ces outils spécialisés en fin de vie ? La réponse ne saurait tarder. Ces aides techniques adaptées à la pratique sportive des personnes en situation de handicap « seront concernées par la future REP des aides techniques ». L'article L541-10-1 du code de l'environnement mentionne cette filière qui « prendra effet à compter du 1er janvier 2025 ». « La préfiguration est en cours de finalisation », selon l'Union sport et Cycle.
La Grande collecte, c'est quoi ?
Ce véritable « vide grenier » a pour ambition de collecter au moins 2 400 tonnes de matériel de sport, soit l'équivalent de 240 000 vélos, 8 millions de raquettes de tennis ou encore 4 millions de ballons de basket. Parmi les 104 000 tonnes de déchets d'ASL, 45 % ont un fort potentiel de réemploi. Selon leur état, ces équipements seront donnés à des acteurs de l'économie sociale et solidaire pour être réparés puis remis à des personnes qui en ont besoin, recyclés ou revalorisés. Mais tous ne peuvent l'être. Ainsi, les textiles (maillots, shorts, survêtements, sac à dos…) et les chaussures portables en dehors de la pratique sportive (tennis, baskets, running, chaussures de randonnée…) sont exclus du dispositif. En dernier recours, les produits pourront être transformés en combustible pour produire de l'énergie lorsqu'aucune meilleure solution n'est disponible.
Des événements dans toute la France
Cette opération, menée par la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, avec le concours de l'Union sport & cycle, de l'eco-organisme Ecologic et des principales enseignes du sport, sera ponctuée d'événements animés par des ambassadeurs sportifs et des influenceurs jusqu'au 30 avril. Un bilan sera effectué en septembre, après les Jeux paralympiques de Paris 2024.
© Stocklib Liudmilachernetska
0
2
