« Les entreprises ont tout intérêt à faire appel à des entreprises adaptées (EA) pour démontrer leur attachement aux valeurs de l'inclusion », estime Jean-Louis Ribes, président de DSI. Et parce que le digital est en plein essor, cette EA spécialisée dans l'industrie et le numérique coche toutes les cases. Créée en 1996, elle compte 1 250 salariés, dont 80 % en situation de handicap. Forte de son savoir-faire, elle lance, vingt-sept ans plus tard, la marque DSI numérique qui s'accompagne d'un plateau de 500 m2, inauguré à Toulouse le 29 juin 2023. Son ambition ? Favoriser la formation des personnes en situation de handicap et leur accès à un emploi pérenne dans un secteur d'avenir.
Services numériques : des besoins croissants
« Nous sommes des découvreurs de talents », se félicite Remi Ruyer, dirigeant de DSI numérique. Au terme d'un parcours de formation qualifiante de douze mois, ces talents pourront s'initier à des métiers variés tels que développeur d'applications, administrateur systèmes et réseaux, chef de projet infrastructure, data analyste, technicien méthode qualité ou encore projeteur-dessinateur. « Au total, 28 formations au bénéfice de 340 personnes pour un budget de 6,5 millions d'euros qui témoigne de notre détermination à réussir ce challenge », assure Jean-Louis Ribes. Leitmotiv ? « Les besoins des entreprises en matière de services numériques sont immenses et vont continuer à croître au cours des prochaines décennies. »
Des activités plus « durables » et sociales
Par ailleurs, le lancement de la marque DSI numérique intervient alors que se profile la mise en place de la taxonomie européenne, début 2024. Cette dernière désigne la classification des activités économiques ayant un impact favorable sur l'environnement, visant notamment à orienter les investissements vers les activités « vertes ». Les entreprises seront donc désormais « évaluées sur les aspects durables de leurs activités du point de vue environnemental et social (...), prenant le pas sur les seules réalités comptables, pour définir leur performance », explique Jean-Louis Ribes. Selon lui, leurs aptitudes à satisfaire ces nouvelles exigences seront prises en considération par les actionnaires et les dirigeants. « Faire appel à nous ne répondra plus à la seule contrainte réglementaire portant sur l'emploi des travailleurs handicapés mais s'inscrira dans la valorisation de l'entreprise, notamment dans le registre de la marque employeur », poursuit-il. Enfin, avec cette nouvelle marque, le groupe toulousain entend également s'inscrire dans la dynamique de réindustrialisation et de relocalisation des emplois en France.
Prochaine étape ? Ouvrir des plateaux identiques à celui de Toulouse dans toutes les villes de France où DSI est déjà implantée, « à proximité des partenaires qui nous confient des prestations dans l'univers du numérique », annonce son président.