Handicap visuel : les gestes préventifs à (mieux) connaître

Hydrater ses yeux, porter des lunettes de soleil... Les "petits gestes" permettant d'avoir des mirettes en bonne santé ne sont pas encore assimilés par la majorité des Français, pointe une étude qui met en lumière les préjugés sur le handicap visuel.

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Un homme se fait ausculter les yeux par un ophtalmologue.

« Savez-vous comment prévenir le handicap visuel ? » Sept Français sur dix répondent par la négative, ne connaissant aucun « petit geste préventif » destiné à prendre soin de leurs « mirettes », sondage Ifop pour l'Unadev, rendu publique fin septembre 2024. Réalisé auprès d'un échantillon de 1 007 personnes, il met en lumière le rapport à la santé de leurs yeux et les préjugés à l'égard du handicap visuel.

Les « petits gestes » de prévention

89 % des personnes sensibilisées à ces « petits gestes » les appliquent. Les plus cités sont le port de lunettes de soleil dès qu'il y a du soleil, le fait de se rendre régulièrement en extérieur et d'hydrater ses yeux. A noter également que la moitié des répondants concernés mentionnent une action en lien avec les écrans, comme le fait de limiter le plus possible l'exposition et l'arrêt de leur utilisation au moins une heure avant le coucher. Autres solutions évoquées : manger régulièrement des aliments riches en Oméga 3 ou en vitamine A et réaliser des exercices pour les yeux.

Des RDV chez l'ophtalmo insuffisamment fréquents à 50 ans

Autre constat : la très grande majorité des Français a le sentiment d'avoir des yeux en bonne santé (72%), principalement les plus jeunes et les personnes n'ayant été diagnostic d'aucun trouble visuel. Près de six sur dix se rendent régulièrement chez l'ophtalmologiste, c'est-à-dire au moins une fois tous les deux ans, principalement les répondants âgés de 45 ans et plus et ceux concernés par des troubles visuels. « Il est, a contrario, intéressant de noter que 19 % de la population ne se rend que peu fréquemment, voire jamais, chez ce spécialiste, souligne l'Ifop. Dans le détail, une proportion similaire de répondants âgés de 40 à 50 ans (22 %) se rend insuffisamment chez l'ophtalmologiste, alors qu'il s'agit de l'âge à partir duquel il est généralement conseillé de commencer les premiers dépistages de maladies cécitantes. »

Une maladie cécitante, c'est quoi ?

Mais, au fait, que sont les maladies cécicantes ? Elles entraînent une perte partielle ou totale de la vue et surviennent avec l'avancée en âge. Elles concernent une part relativement élevée de la population (12 % des Français en ont eux-mêmes développé une et 31 % s'agissant d'un proche). Elles sont par ailleurs considérées comme l'une des premières causes de cécité en France – une information perçue comme telle seulement par un peu moins d'un sondé sur deux. L'autre moitié mentionne, à tort, d'autres maladies comme l'hypertension, le diabète, la sclérose en plaque ou l'AVC, mais aussi la génétique ou une perte de la vue à la naissance et plus minoritairement un accident intervenu au cours de sa vie, après un traumatisme crânien par exemple.

Un flou demeure également quant à l'âge à partir duquel une personne est la plus susceptible de développer une maladie cécitante : trois interviewés sur dix ayant le sentiment qu'elles peuvent survenir n'importe quand.

DMLA, glaucome, cataracte : des connaissances inégales

Ces pathologies font par ailleurs l'objet de connaissances inégales au sein de la population. Si un sentiment consensuel transparaît sur le caractère non-évitable de chacune d'elles, les répondants semblent plus au fait de l'existence d'opérations permettant de guérir la cataracte. A contrario, ils se montrent plus incertains quant à l'évolution du glaucome et de la DMLA mais aussi plus pessimistes : environ un quart estimant qu'il n'est possible d'intervenir ni sur l'apparition, ni sur l'évolution, ni sur la guérison de chacune de ces deux maladies.

Si deux Français sur cinq sont concernés de près ou de loin par l'une de ces pathologies, « les informations quant à leur prévention gagneraient à être mieux connues de l'ensemble de la population », conclut l'Ifop.

Une campagne pour tordre le cou aux ideés reçues

Les personnes avec un handicap visuel incapables de faire du foot, des rencontres amoureuses ou encore de partir en vacances seules ? Ces préjugés, et bien d'autres, sont partagés par plus de la moitié des Français, révèle le premier volet de ce sondage publié début septembre 2024 (Etude handicap visuel : des préjugés qui font froid aux yeux). Pour « tordre le cou aux idées reçues », l'Union nationale des aveugles et déficients visuels a lancé une campagne de sensibilisation nommée « Mise à VUE » dans laquelle Meriam, Martine, Kenza et Khaled se confient sans tabou sur leur rapport à la parentalité, au sport, à la culture et à l'autonomie. Quatre interviews vidéo qui en mettent plein la vue !

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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