Un engagement médiatique exceptionnel pour les Jeux paralympiques de Rio ? Enfin ! C'est en tout cas ce qu'a annoncé Laurent Luyat, journaliste sportif sur France Télévisions, le mercredi 17 février 2016 à l'occasion d'une soirée organisée au CNOSF (Comité national olympique et sportif français) par la Fondation Française des Jeux sur le thème « sport solidaire » (article en lien ci-dessous).
Une équipe de 50 personnes
Du 7 au 18 septembre 2016, les chaînes du service public promettent donc une couverture d'envergure, aussi complète que pour les JO « valides ». « On nous a reproché de ne pas en avoir fait assez en 2012, explique le journaliste », alors, pour Rio, le groupe a décidé de changer de braquet. Au programme : retransmission des deux cérémonies, notamment celle d'ouverture le 7 septembre dans le stade de Maracaña (sur France 4), des directs tous les soirs à partir de 19h sur France 4 avant la « bascule » à partir de 22h sur France 2 pour des images jusqu'au bout de la nuit (4h du matin). Les journaux télévisés de 13 et 20h seront également mobilisés. Soit 9h de direct par jour, 100 au total ! C'est donc un vaste dispositif qui va se déployer le site paralympique avec 5 consultants et une équipe de 50 personnes.
De la curiosité à l'admiration
« Le regard des gens sur le handisport est en train de changer, confie Laurent Luyat. Longtemps, le public l'a vu comme une objet de curiosité qui se transforme désormais en admiration ». En 2012, à Londres, la liste des programmes « handi » était réduite à peau de chagrin puisque seule une demi-finale de cécifoot (football pour sportifs déficients visuels) avait eu les honneurs du direct. Deux ans plus tard, les Jeux paralympiques d'hiver de Sochi (Russie) avaient initiés cette montée en puissance. Pour Emmanuelle Assmann, présidente du Comité paralympique et sportif français, « l'impact de la diffusion de Sochi a été très fort aussi sur les personnes handicapées. Une enfant de 10 ans me confiait qu'elle ne pensait pas que le ski était pour elle jusqu'à ce qu'elle découvre les performances de Marie Bochet à la télé. Toutes deux avaient le même handicap ». « L'objectif, pour nous, conclut Laurent Luyat, c'est de montrer un maximum d'images sur le handisport à Rio ». Faut-il encore que le public soit au rendez-vous !