« Je proposerai la mise en place d'un numéro d'appel unique facilement mémorisable dans chaque département pour la garde en ville », a déclaré, le 19 juin 2014, la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine en présentant les grandes orientations de la loi santé. « Tous les Français savent de quoi nous voulons parler : c'est un enfant qui a de la fièvre la nuit, un problème de santé en plein week-end ou après la fermeture du cabinet du médecin traitant... Et au fond, il s'agit de permettre aux Français de savoir à quelle porte ils peuvent frapper », a expliqué Mme Touraine.
Un site internet et un N° à 3 chiffres
Le fonctionnement de la permanence des soins, qui permet de faire appel à un médecin en dehors des heures d'ouverture du cabinet, « est inégal aujourd'hui », et « même quand (cette permanence) est bien organisée, les Français ne le savent pas », a expliqué l'entourage de Mme Touraine. « Il y aura un site internet et un numéro à trois chiffres », a-t-on ajouté, précisant que les agences régionales de santé (ARS) chapeauteraient le dispositif et que le ministère pousserait fortement pour que cette organisation se mette en place.
Un service territorial de santé publique
Ce dispositif participe à la mise en place d'un « service territorial de santé au public » voulu par la ministre afin « d'améliorer la prise en charge des Français ». Il concernera cinq « domaines-clefs » : les soins de proximité, la permanence des soins, la prévention, la santé mentale et l'accès aux soins des personnes handicapées. Dans ce cadre, Mme Touraine a confirmé la généralisation du tiers payant, permettant de ne pas faire l'avance de frais chez le médecin, pour tous d'ici 2017, pour les bénéficiaires de l'aide à la complémentaire santé (ACS) en 2015.
Un médecin traitant pour les enfants ?
L'assurance maladie sera « l'interlocuteur privilégié des médecins », pour la première étape de cette généralisation, a-t-elle assuré, alors que plusieurs syndicats contestent sa mise en place. La future loi santé, qui sera présentée en septembre au conseil des ministres et examinée début 2015 à l'Assemblée, est également placée sous le signe de la prévention, notamment en direction des jeunes. Elle permettra « aux parents de choisir un médecin traitant pour leur enfant », généraliste ou pédiatre, ce qui permettra de renforcer le suivi au long cours du parcours de soins de chaque enfant. Actuellement, seules les personnes âgées de plus de 16 ans doivent choisir un médecin traitant.