Onze associations de malades et personnes handicapées s'alarment, le 29 octobre 2025, d'une augmentation à venir du tarif du contrôle médical d'aptitude à la conduite et réclament sa prise en charge par l'État.
Contrôle d'aptitude à la conduite : qui est concerné ?
Il existe actuellement un contrôle médical obligatoire, auprès d'un médecin agréé par les préfectures, pour quiconque souffre d'une affection considérée comme incompatible avec le maintien de la conduite, ou pour récupérer ce droit à la suite d'une invalidation, d'une suspension ou d'une annulation de permis. Parmi les maladies concernées figurent certains handicaps, des pathologies psychiatriques qui altèrent le discernement, certains cas d'épilepsie ou troubles de l'équilibre, certains cas de diabète qui nécessitent la prise de médicaments comme l'insuline, la maladie d'Alzheimer… Selon les cas, ce contrôle est renouvelé tous les six mois à cinq ans.
De 36 à 50 euros fin 2025 ?
Cette visite médicale, facturée 36 euros, n'est pas remboursée, sauf pour les personnes handicapées avec un taux d'invalidité de plus de 50 %. « Ce prix pourrait augmenter d'ici la fin de l'année pour atteindre 50 euros, une hausse que nos associations ne peuvent tolérer en l'absence de remboursement », écrivent, dans un communiqué, 11 associations dont France assos santé, APF France handicap, France Parkinson ou la Fédération française des diabétiques (FFD).
La prise en charge par l'État réclamée
D'après la FFD et le syndicat des médecins agréés (Smacmac), un arrêté est en préparation pour revaloriser les médecins, alors que le tarif n'a pas évolué depuis 2017. « Les pathologies concernées (…) induisent déjà une charge financière très lourde » et le reste à charge « n'a cessé d'augmenter ces dernières années », déplorent les associations. Elles appellent le gouvernement à « une prise en charge pure et simple de cette consultation, les personnes malades n'ayant aucunement à subir les conséquences » de leurs pathologies.
Des conséquences pour la sécurité et l'assurance
« Conscientes de l'importance de ce contrôle pour la sécurité routière », elles « rappellent qu'une prise en charge permettrait d'augmenter significativement le nombre de patients qui la réalisent ». Aujourd'hui, « on estime que 1,5 à 2 millions de personnes » devraient passer ce contrôle régulièrement mais « beaucoup moins le font », en raison du coût ou « par méconnaissance de la législation », assure à l'AFP Léonie Gerbier, responsable des affaires publiques de la FFD. En cas d'accident, ajoute-t-elle, ces personnes s'exposent à une non-prise en charge par leurs assurances.
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