Lofti, quadragénaire tunisien, a abandonné son épouse et son bébé autiste pour refaire sa vie en France. Sept ans plus tard, sa femme ayant fait un accident vasculaire cérébral, il doit rentrer d'urgence dans son pays pour s'occuper de son fils. Petit à petit, il arrive à créer le contact, ayant remarqué que l'enfant autiste est captivé par la lumière. La sortie de Regarde-moi est annoncée "prochainement" en France.
L'aspect clinique de l'autisme
"J'ai voulu un film sur l'acceptation de la différence. Mon intention n'était pas d'aborder l'aspect clinique de l'autisme mais plutôt sa dimension relationnelle et humaine", a expliqué Nejib Belkadhi au Huffington Post. L'équipe du film n'était pas présente à la projection au Fespaco. Les acteurs sont remarquables de justesse, Nidhal Saadi dans le rôle du père, Aziz Jebali, qui joue son frère, et Sawsen Maalej qui interprète la tante de l'enfant (Idryss Kharroubi). "C'est un très beau film, qui nous confronte à une situation inhabituelle. Le réalisateur réussit à capter la problématique avec justesse, sans exagération", a commenté après la projection la philosophe et théoricienne de l'esthétique Michaela Ott, professeure à l'académie des Beaux-Arts de Hambourg.
Regarde-moi est en lice, parmi 20 longs métrages de fiction, pour décrocher l'Etalon d'or de Yennenga, la "palme d'or africaine", et succéder à "Félicité", du Sénégalais Alain Gomis, primé en 2017 au festival qui se déroule tous les deux ans. Au total 165 films de 16 pays africains concourent pendant les huit jours du festival, du 23 février au 2 mars, dans les différentes sections : courts métrages, documentaires, séries télé, films d'animation ainsi que films d'écoles africaines de cinéma.