Saison 2 Toulouse-Lautrec: "On casse encore plus les tabous"

4 millions de téléspectateurs ont suivi les aventures des élèves du "Lycée Toulouse-Lautrec" en 2023 sur TF1. En attendant la 2e saison, prévue le 4 mars 2024, Chine Thybaud, alias Victoire, dévoile son rapport au handicap et la force de cette série.

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Affiche de la série Lycée "Toulouse-Lautrec"

C'est bientôt l'heure de la rentrée des classes... au lycée Toulouse-Lautrec ! Après le succès de la première saison, la série qui met en lumière le quotidien d'élèves en situation de handicap, ou pas, dans un Erea (établissement régional d'enseignement adapté), revient sur TF1 dès le 4 mars 2024 à 21h10 (et en streaming sur TF1+). Cette deuxième saison, qui s'annonce « plus profonde, plus intime et surprenante », comptera à nouveau six épisodes de 52 minutes, répartis sur trois soirs. Au programme : amour, sexe, santé mentale, deuil, douleurs physiques, addictions... « Cette année, on casse encore plus les tabous ! », annonce Valérie Karsenti, qui interprète la CPE, Madame Lespic.

Interview flash de Victoire alias Chine Thybaud

Après une interview de sa réalisatrice, Fanny Riedberger (Lire : Les coulisses du Lycée Toulouse-Lautrec par sa réalisatrice), dont s'inspire le personnage de Victoire, plein phare sur celle qui l'incarne à l'écran, Chine Thybaud. Au début de la saison 1, cette ado rebelle, écœurée de se retrouver dans un lycée de « mongols » à cause de son frère handicapé, accumule les préjugés. Mais elle finit par s'ouvrir, jusqu'à trouver en ses camarades une « seconde famille ». Chine répond à notre interview « flash ». Go !

Handicap.fr : Qui êtes-vous ?
Chine Thybaud : J'ai 26 ans, je suis comédienne, j'ai un diplôme de « Concepteur réalisateur de documentaires » de l'Ecole normale supérieure et un autre de sciences politiques. J'ai envie de devenir réalisatrice et de faire plein d'autres trucs. Je suis ouverte à toute nouvelle expérience !

H.fr : Votre réaction quand on vous a proposé ce rôle ?
CT : A l'origine, j'ai passé le casting pour un second rôle, puis l'équipe m'a rappelée pour me proposer celui de Victoire. J'ai franchi sept étapes avant de l'obtenir donc je n'ai pas eu de réaction « vive », j'ai eu le temps d'appréhender... Je n'ai pris la mesure des responsabilités que cela représentait de jouer un premier rôle que lors du premier jour de tournage. Avant d'arriver sur cette « énorme machine », je n'ai pas trop visualisé l'enjeu.

H.fr : A l'époque, le handicap, c'était quoi pour vous ?
CT :
Le grand-frère de ma belle-mère est en situation de handicap moteur, un peu comme Hippolyte dans la série, donc ça m'était assez familier. Mais, en tant qu'actrice, c'était intéressant de rejouer cette réaction instinctive (un mélange de peur, rejet, curiosité, admiration) qu'ont la plupart des gens face à la différence.

H.fr : Votre sentiment après ces rencontres ?
CT :
Joie et gratitude.

H.fr : Quelle différence avec les autres tournages ?
CT : Le fait de jouer avec des acteurs en situation de handicap impose un rythme et un climat de proximité différents. C'est cool, ça change !

H.fr : Vous attendiez-vous à un tel succès sur une thématique pas très « audimat » ?
CT : Absolument pas. C'était une énorme surprise pour tout le monde, je pense. Lors du lancement de la saison 1, je me suis dit que les téléspectateurs n'avaient peut-être pas envie de voir des personnes handicapées à la télé... Je redoutais le bad buzz.

H.fr : La recette du succès ?
CT :
C'est un peu comme dans le film Intouchables, on aborde un sujet difficile par le prisme de l'humour, en évitant le pathos. On pleure, on rigole, il y a de l'autodérision, de l'amour... Un sacré cocktail d'émotions !

H.fr : Qu'est-ce que cette série a changé pour vous ?
CT :
Tout ! Elle a littéralement changé ma vie, en termes d'expérience professionnelle et humaine. Je m'assume plus, je suis plus confiante, je me sens légitime en tant que comédienne et je me suis faite une deuxième famille, à l'écran et en dehors.

H.fr : Pourquoi faut-il regarder la saison 2 ?
CT
 : Parce qu'elle est encore mieux que la saison 1 ! Tous les personnages sont plus aboutis, les intrigues plus poussées... La première saison, c'est la découverte et, la seconde, l'approfondissement. On entre davantage dans l'intimité de chacun.

H.fr : Une anecdote de tournage marquante ?
CT :
Ce sera une anecdote gourmande ! Dans la saison 2, je dois tourner une scène où je discute avec Daouda dans la chambre tout en mangeant des chouquettes. On y a passé l'après-midi et, à force de la refaire, j'ai dû en avaler 92. Je peux plus me les voir ! (rires)

Tous les petits secrets !

Envie d'en savoir plus sur cette saison 2 ? Handicap invisible, santé mentale, sexualité... Elle promet d'être « plus intime et aboutie », « ni pathos ni donneuse de leçon ». Pour découvrir la recette du succès de cette « dramédie », lire notre second volet : Le lycée Toulouse-Lautrec fait sa rentrée le 4 mars sur TF1.

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Cassandre Rogeret, journaliste Handicap.fr"
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