Ils travaillent dans les secteurs de l'aide aux enfants en danger, aux sans-abri ou aux personnes handicapées : des milliers de salariés non-soignants des secteurs social ou médico-social sont toujours exclus des revalorisations du "Ségur" de la Santé, a dénoncé, le 18 novembre 2021, une intersyndicale, qui demande l'extension "immédiate" de cet avantage aux professionnels concernés.
Inégalité de traitement
"Le système de santé ne fait qu'un, il devrait comprendre aussi l'aide aux personnes en grande difficulté. Eux aussi ont fait face à la crise sanitaire, ils ont droit à une égalité de traitement", a souligné Xavier Deharo, de la CFE-CGC Social. Depuis plusieurs mois, le secteur médico-social alerte sur ses graves difficultés de recrutement, qui s'expliquent en partie par des disparités de traitement entre salariés : les hausses de rémunération de 183 euros net par mois, octroyées à l'été 2020 lors du Ségur de la santé aux personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, n'ont ensuite été étendues que progressivement et partiellement à d'autres secteurs, entraînant une fuite des compétences pour les secteurs mieux rémunérés (articles en lien ci-dessous).
Une conférence attendue en janvier
La "juste revendication de 183 euros pour tous" devra être évoquée lors de la "conférence des métiers de l'accompagnement social et médico-social" que le Premier ministre Jean Castex a récemment annoncé vouloir organiser d'ici la mi-janvier, ont souligné lors d'une conférence de presse les représentants d'une intersyndicale CFE-CGC, FO et CGT. Parmi les salariés concernés, on compte des éducateurs, des administratifs ou des techniciens, des employés dans des services de soins à domicile, des établissements pour personnes handicapées, ou encore des structures d'aide à domicile, a précisé l'intersyndicale.