« L'activité physique doit définitivement être considérée comme un traitement à part entière », martèle la Haute autorité de santé. Parce qu'elle « limite le risque de récidive de certains cancers du sein, diminue par deux le risque de passage d'un état prédiabétique à un diabète, réduit le facteur de risque de maladies chroniques ou encore permet le maintien de l'autonomie des personnes âgées », et in fine, améliore la santé et la qualité de vie, elle doit être prescrite par des médecins. Pourtant, freins et idées reçues persistent. Selon le baromètre « Sport santé » 2022, seuls un tiers des Français se sont vus recommander une activité physique en lien avec une pathologie par leur médecin, contre près d'une sur deux en 2019 (article en lien ci-dessous). Face à ce constat, le ministre de la Santé et de la Prévention, François Braun, et la ministre des Sports, Amélie Oudea-Castera, lancent, le 21 novembre 2022, une mission conjointe pour accélérer le déploiement du sport-santé partout en France.
Développer une « culture de la prévention »
Cette mission, confiée au Dr Dominique Delandre, médecin généraliste et adjoint aux sports à Montargis (Loiret), vise notamment à encourager les professionnels de santé à promouvoir une activité physique « adaptée aux besoins et contraintes des patients qui présentent des maladies chroniques ». Objectif : contribuer à une véritable culture de la prévention, notamment en capitalisant sur la perspective de la préparation des Jeux de Paris 2024. Pour ce faire, le comité constitué autour du Dr Delandre planchera sur cinq axes : l'identification et l'évaluation de l'efficacité des initiatives de sport-santé déjà existantes ; le recensement des dispositifs remarquables déployés en France ; l'établissement d'un bilan national avec l'ensemble des parties prenantes en sport-santé ; la formulation de propositions pour accélérer son déploiement, en renforçant les liens avec les fédérations sportives, les associations et les ministères concernés ; le développement de la connaissance et de l'appropriation des dispositifs par l'ensemble des acteurs des territoires.
Ces travaux contribueront, d'ici l'été 2023, à l'enrichissement de la Stratégie nationale sport-santé actuelle (2019-2024) et à la préparation de la future feuille de route sport-santé. « Ils viendront nourrir ceux conduits dans le cadre de la préparation des Jeux olympiques et paralympiques, en particulier concernant l'héritage et le rayonnement des JOP pour l'ensemble de la population française dans le temps », conclut le gouvernement dans un communiqué.