Sport sur ordonnance : les médecins à la traîne !

Un tiers des Français seulement s'est vu conseiller la pratique d'un sport dans le cadre de son parcours de santé. C'est ce qui ressort d'un baromètre "Sport-santé" publié le 10 octobre 2022, six ans après la loi du sport sur ordonnance.

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33 %. C'est la part des Français qui s'est vu recommander par un médecin une activité physique en lien avec une pathologie, d'après le baromètre « Sport santé » 2022 de la Fédération française d'éducation physique et de gymnastique volontaire (FFEPGV), réalisé par Ipsos. C'est peu, surtout au regard des chiffres avant-covid. En 2019, près d'un Français sur deux se faisait conseiller la pratique d'un sport par son généraliste. A l'inverse aujourd'hui, 67 % repartent du cabinet médical sans la moindre incitation sportive. Quant à la prescription, ouverte depuis la loi de 2016, celle-ci est encore moins pratiquée. Seules 15 % des personnes interrogées ont eu une prescription d'activité sportive régulière sur ordonnance, adaptée à leur condition physique et à leur état.

Manque d'information des médecins

« Des chiffres qui n'évoluent pas depuis 2018 », s'alarme la FFEPGV. En cause ? Le manque d'information, selon Emily Martineau, cadre technique national : « Notre difficulté reste de faire savoir aux médecins qu'ils peuvent prescrire une activité physique et que nous sommes là pour les accompagner dans le sport sur ordonnance ». D'autant que la demande des patients est bel et bien là puisque près d'un Français sur trois aimerait que son médecin l'aide à choisir un sport en particulier.

Un guide de prescription d'activité physique

Pour accélérer le mouvement, la Haute autorité de santé (HAS) a publié début septembre 2022 un guide à destination des médecins (article en lien ci-dessous). L'activité physique « doit définitivement être considérée comme un traitement à part entière », y précise-t-elle. En effet, ses bénéfices sont multiples ; elle « limite le risque de récidive de certains cancers du sein, diminue par deux le risque de passage d'un état prédiabétique à un diabète, réduit le facteur de risque de maladies chroniques ou encore permet le maintien de l'autonomie des personnes âgées », apprend-t-on auprès de la HAS. Pour aller plus loin, la FFEPGV a mis en place des programmes tel que « Diabète et surpoids » ou encore lancé un « pack sport-santé » qui accompagne le pratiquant à travers plusieurs séances et un suivi (lien ci-dessous). Les professionnels ne sont pas en reste ; la fédération s'engage à former des médecins à la prescription de l'activité physique.

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"Tous droits de reproduction et de représentation réservés.© Handicap.fr. Cet article a été rédigé par Clotilde Costil, journaliste Handicap.fr"
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