Pour sa 39ᵉ édition, les 5 et 6 décembre 2025, le Téléthon vise à faire encore « bouger les lignes pour sauver des vies », en dépassant la collecte de 2024 pour financer davantage d'avancées contre les maladies rares. La précédente édition s'était conclue sur près de 80 millions d'euros de promesses de dons à l'issue du week-end et plus de 96,5 millions au final (Téléthon: 97 millions d'euros collectés, record depuis 8 ans). Le record remonte à 2006 avec plus de 106 millions collectés.
Le marathon caritatif, avec ses 30 heures de direct sur les chaînes de France Télévisions et 22 000 animations à travers la France, est parrainé cette année par la chanteuse Santa.
« Pour certaines maladies, l'urgence est toujours aussi vive »
Le produit du Téléthon cible particulièrement les maladies rares, dont 95 % restent sans traitement, voire sans diagnostic. « Nous avons tiré un trait sur les mots incurable et impossible pour des premières maladies mais, pour bien d'autres, l'urgence reste toujours aussi vive », souligne la présidente de l'AFM-Téléthon, Laurence Tiennot-Herment, dans un communiqué publié le 6 novembre 2025.
Les espoirs de traitements mais aussi la vie de personnes atteintes de maladies rares et de leurs familles, avec parfois l'accès à des thérapies innovantes, restent au cœur de cette édition.
Paulin, Noé… Les visages du Téléthon 2025
Parmi les ambassadeurs 2025 : Paulin, 7 ans, diagnostiqué à l'âge de trois ans d'une myopathie de Duchenne. Cette maladie génétique rare, évolutive, qui touche l'ensemble des muscles de l'organisme, concerne un garçon sur 3 500 en France. C'est elle qui a conduit à la création de l'AFM-Téléthon en 1958. Certains traitements permettent aujourd'hui de freiner son évolution, mais aucun ne permet de guérir. Un candidat médicament de thérapie génique, développé par le laboratoire Généthon, entre actuellement dans la dernière phase de son essai clinique en France et au Royaume-Uni (Myopathie de Duchenne : début des tests d'un médicament).
Autre visage : Noé, quatre ans, diagnostiqué à 15 mois d'une amyotrophie spinale, une maladie neuromusculaire dégénérative. Son évolution a été stoppée grâce à une thérapie génique issue du Généthon. Depuis le 1ᵉʳ septembre, cette maladie fait partie de celles pouvant bénéficier d'un dépistage néonatal à l'échelle nationale, une avancée majeure pour les familles (Dépistage néonatal : trois maladies rares en plus dès 2025).
Un marathon de gaming pour récolter des fonds
Outre les collectes de terrain et les promesses de don par téléphone (au 3637) ou sur internet, un marathon de « gaming » diffusé en direct sur Twitch contribuera aussi à la collecte. Les fonds financent notamment 40 essais cliniques chez l'homme pour 33 maladies (du sang, du foie, du muscle, de la vision, du système immunitaire…). Et les avancées issues de ces recherches peuvent aussi bénéficier à des pathologies fréquentes, comme certains cancers, la DMLA ou encore l'insuffisance cardiaque.
© Mathieu Génon / Okó – AFM252054



