Un accès aux soins difficile pour 1 malade chronique sur 2

Délais trop longs pour une 1ère consultation, diagnostics difficiles... 49 % des malades chroniques ont rencontré des obstacles dans l'accès aux soins sur les 12 derniers mois, selon une étude publiée le 15 novembre 2022 par un nouveau collectif.

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Un malade chronique sur deux témoigne de difficultés d'accès aux soins sur les douze derniers mois, selon une "enquête flash" publiée le 15 novembre 2022. Elle a été menée en octobre 2022 auprès de 1 705 patients (ou aidants) et 309 soignants par Action patients, un nouveau collectif d'associations de patients, qui s'alarme de la situation de l'hôpital public.

Au sein de ce mouvement, créé en septembre 2022, figurent une trentaine d'associations de malades chroniques, certaines également membres du réseau d'usagers France assos santé, comme l'Association française des hémophiles (AFH), Transhépate et Vaincre la mucoviscidose. Des patients cancéreux, leucémiques, greffés, insuffisants rénaux, dialysés ou encore souffrant de sclérose latérale amyotrophique (SLA) sont également représentés.

Reports de soins, délais trop longs...

Parmi les problèmes fréquemment cités figurent des difficultés à accéder à des examens diagnostiques (19 %) et aux consultations de suivi (14 %), des reports de soins (15 %) et des délais anormalement longs pour une première consultation (14 %). Sur plus de 300 patients ayant subi une altération de l'accès aux soins, une large majorité estime qu'elle a eu un impact sur leur santé physique (plus de 62 %) et psychologique (81 %) ou sur celle de leurs proches. Au final, 44 % des patients interrogés s'estiment assez, voire très inquiets, pour la prise en charge de leur maladie.

Dégradation de la prise en charge

Les soignants s'alarment plus encore : ils considèrent à plus de 85 % que la prise en charge des patients s'est dégradée au cours de l'année écoulée et à plus de 75 % que cette dégradation a occasionné des pertes de chances. Huit soignants sur dix estiment que cette dégradation est due à un "manque d'infirmiers ou autres personnels soignants", six sur dix l'imputant également à un nombre de médecins insuffisant. "Alors que plus de 80 % des soignants considèrent que sans réforme du système de santé, la qualité et la prise en charge des patients se dégradera au point de mettre en danger" leur santé, "les pouvoirs publics continuent d'adopter des mesures d'urgence pour tenter de 'tenir' d'une crise à l'autre", déplore Action patients dans un communiqué.

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