Apprendre à t'aimer : un film lumineux sur la trisomie 21

"Apprendre à t'aimer" retrace le parcours d'un père qui se retrouve confronté au handicap à la naissance de sa fille porteuse de trisomie 21. Un film lumineux sur l'acceptation de la différence, signé Stéphanie Pillonca, prochainement sur M6.

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Par Séverine Rouby

Dans le film "Apprendre à t'aimer", prochainement sur M6, la vie de Cécile, jouée par Julie de Bona (Le Bazar de la charité) et Franck, incarné par Ary Abittan (Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu ?), se retrouve bousculée par la naissance d'une petite fille porteuse de trisomie 21. D'un sujet difficile et peu abordé à la télévision, la réalisatrice Stéphanie Pillonca livre un film lumineux, au ton juste et sans pathos, sur l'acceptation de la différence.

Une famille « normale »

"Un truc très français c'est de montrer le handicap dans la performance, des champions paralympiques..., moi j'avais envie de voir juste une famille normale", raconte à la presse cette réalisatrice issue du documentaire, qui a rencontré une trentaine de familles concernées par la trisomie pour écrire un scénario collant à la réalité. "J'ai été touchée par le témoignage de ces hommes qui étaient très affectés, pour qui l'acceptation était un long chemin" alors que pour les femmes, selon elle, "l'acceptation n'était pas plus facile mais plus rapide". A l'arrivée, "ce sont des préjugés qui s'effondrent. Tout le plateau était meilleur, les techniciens pleuraient avec nous", confie Julie de Bona. "Tous les parents sont des parents déçus, ils doivent faire le deuil de l'enfant rêvé", plaisante l'acteur Ary Abittan.

3 films sur le handicap

Ce long-métrage a remporté, le 8 février 2020, le prix « Coup de cœur du jury » au festival de Luchon, qui récompense des productions télévisuelles de fictions françaises. La réalisatrice n'en est pas à son coup d'essai en matière de handicap puisque c'est son troisième film sur le sujet. En 2013, dans Je marcherai jusqu'à la mer, elle dresse le portrait d'une jeune femme handicapée menant une vie tambour battant. « Sans Alexandra, l'héroïne de ce premier documentaire, rien ne serait ! Pourtant clouée dans son fauteuil, cette fille m'a tout donné ! », reconnaît Stéphanie. Le 25 septembre 2019, Arte diffusait son documentaire Laissez-moi aimer, l'histoire d'une rencontre entre des danseurs valides et handicapés (article en lien ci-dessous). L'enjeu ? Echanger et s'exprimer avec son corps. De ses trois films, elle tire une leçon : « Dans la vie, il faut être attentif aux plus 'faibles', aux plus vulnérables, car ils sont des géants, des phares qui nous guident vers les plus belles émotions ! ».

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