Le 3 décembre 2024, à l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées, les députés ont approuvé deux textes visant à simplifier la vie quotidienne des familles concernées : le remboursement intégral des fauteuils roulants par l'Assurance maladie (Le remboursement des fauteuils roulants adopté à l'Assemblée) et un autre destiné aux parents d'enfants ayant une maladie grave ou un handicap. Ce dernier, élaboré avec des associations de familles concernées, a été adopté en première lecture à l'unanimité.
Des difficultés financières et administratives
"Pour les familles, c'est souvent la double peine : aux préoccupations directement liées à la maladie ou au handicap s'ajoutent des difficultés financières ou administratives qui peuvent prendre une ampleur considérable, en particulier pour les familles les moins aisées", a résumé le rapporteur du texte, Vincent Thiébaut (Horizons). "Plusieurs milliers de jeunes et leurs familles sont aujourd'hui concernées par ces drames", a souligné la ministre chargée de la Famille, Agnès Canayer, qui a évoqué le risque de perte de revenus pour ceux qui doivent "quitter leur emploi ou l'exercer à temps partiel pour s'occuper de leurs enfants".
Des séances de psy prises en charge à 100 %
Face à ce constat, le texte prévoit des dispositions visant à faciliter la suspension du remboursement d'un crédit -sur décision d'un juge-, ou à accélérer l'attribution de l'Allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AAEH) (AEEH : partage possible en cas de garde alternée?). Les familles pourront également obtenir la gratuité du stationnement à l'hôpital -un poste de dépense qui peut atteindre 50 euros par jour dans les gros centres hospitaliers- et bénéficier d'une prise en charge à 100 % des séances de psychologues ou de psychomotriciens pour leur enfant. Actuellement, cette prise en charge n'est possible que si les professionnels exercent directement à l'hôpital.
Les modalités d'attribution de l'AJPP simplifiées
Cette proposition de loi simplifie également les modalités d'attribution de l'Allocation journalière de présente parentale (AJPP), qui permet au parent d'être indemnisé s'il cesse temporairement son activité pour s'occuper de son enfant gravement malade, accidenté ou handicapé (Aide: parent de jeunes handicapés, focus sur l'AJPP en vidéo). Dans le cas d'un couple séparé, les deux parents pourront prétendre à cette allocation, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. Le texte doit désormais être transmis au Sénat, où la date de son examen n'est pas encore connue.
© Fotolia