L'AVC chez l'enfant, une urgence encore méconnue

L'accident vasculaire cérébral touche chaque année un millier de nourrissons, enfants et adolescents. 1ère cause de handicap acquis chez l'enfant, elle mérite une prise en charge rapide afin de réduire les séquelles. Reflexe : composer le 15 !

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L'AVC de l'enfant, moins connu que celui de l'adulte, représente pourtant une urgence vitale dans la plupart des cas, souligne le secrétaire d'Etat chargé de la protection de l'enfance Adrien Taquet, à l'occasion de la journée mondiale consacré à cette maladie le 29 octobre.

1 sur 2 sans cause identifiée

L'accident vasculaire cérébral touche en effet chaque année un millier de nourrissons, enfants et adolescents. La plupart de ces AVC survient chez des enfants en bonne santé, de façon soudaine et les signes peuvent être identiques à ceux des adultes : déformation de la bouche, faiblesse d'un côté du corps, troubles de la parole, crises convulsives... Dans ce cas, il faut faire vite et appeler le 15. Seule la moitié de ces AVC a une cause identifiée (malformation congénitale, pathologie cardiaque...) et près de 70% des enfants gardent des séquelles telles qu'un handicap physique et/ou détérioration des capacités intellectuelles, relève le secrétaire d'Etat dans un communiqué co-signé du centre national de référence de l'AVC de l'enfant.

1ère cause de handicap acquis

L'AVC de l'enfant est la première cause de handicap acquis de l'enfant (retards psychomoteurs, difficultés scolaires...), selon la Fondation recherche AVC, qui déplore un manque de financement pour aider la recherche. Le traitement rapide réduit considérablement le risque de séquelles. La prise en charge de l'attaque cérébrale passe par l'acheminement des personnes victimes vers les 135 unités neuro-vasculaires (UNV), les 37 centres de neuroradiologie interventionnelle (NRI) ou les structures des urgences disposant d'un recours aux UNV par la téléconsultation et téléexpertise (plus de 111 établissements). La France améliore chaque année la prise en charge thérapeutique, assure le communiqué : depuis 2003, la thrombolyse (injection d'un médicament pour dissoudre le caillot, ndlr) diminue de 10% les risques de décès et handicap, et depuis 2015, la thrombectomie diminue de 20% les risques de décès et handicap. La thombectomie consiste à introduire une sonde dans l'artère fémorale (au niveau de l'aine) et à la remonter jusqu'à l'artère cérébrale obstruée pour retirer le caillot. L'AVC est moins fréquemment dû à une hémorragie.

Au total, en France surviennent chaque année plus de 140 000 AVC (soit un toutes les 4 minutes) en majorité ischémique (caillot) et plus de 30 000 décès. Un adulte sur dix qui vit avec des séquelles d'AVC l'a eu dans son enfance.

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