Jusqu'à maintenant, l'Allocation journalière de présence parentale (AJPP) et l'Allocation journalière du proche aidant (AJPA), proposées en Métropole, ne pouvaient pas être perçues par les habitants de l'archipel de Mayotte. Mais le Décret n° 2022-1311 du 12 octobre 2022 a changé la donne. Il étend les dispositions réglementaires du Code de la Sécurité sociale relatives à ces deux aides à ce territoire français situé dans l'océan Indien. Cette mesure, promise avant la fin de l'année 2022, est entrée en vigueur le 13 octobre.
En Métropole, le montant de l'AJPA est fixé à 58,59 euros pour une journée et 29,30 euros pour une demi-journée. A Mayotte, il sera adapté pour « tenir compte des spécificités mahoraises », précise le texte, détaillant un calcul savant.
Une réforme en cours
Cette mesure s'inscrit dans les engagements de réforme du régime de Sécurité sociale mahorais, pris dans le cadre du Plan pour l'avenir de Mayotte et à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron dans l'archipel en octobre 2019. Il prévoit d'autres améliorations, portant notamment sur les droits à la retraite, les prestations maladies et familiales, avec la volonté de rapprocher le système de Sécurité sociale mahorais du système de droit commun applicable en métropole. Ces différentes nouveautés doivent entrer en vigueur progressivement entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2023.
AJPA et AJPP, c'est quoi ?
Rappelons que l'AJPP permet aux parents d'accompagner des enfants malades ou en situation de handicap de moins de vingt ans qui requièrent une présence continue ou des soins contraignants (article en lien ci-dessous). Quant à l'AJPA, elle est une aide financière versée à un aidant familial qui réduit ou cesse son activité professionnelle dans le cadre d'un congé du proche aidant, afin de soutenir un proche en situation de handicap ou de perte d'autonomie (article en lien ci-dessous).
Le 1er octobre 2021, déjà, les règles d'attribution de l'AAH (Allocation adulte handicapé) s'étaient alignées sur celles déjà en cours en Métropole (article en lien ci-desosus). Réservée jusqu'alors aux personnes avec un taux d'incapacité de 80 %, elle s'était ouverte aussi à celles entre 50 et 79 % qui ne sont pas en capacité de travailler.