Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté le 20 juin 2019 à l'unanimité sa première résolution en faveur de la protection des personnes handicapées dans les conflits. Le texte rédigé par la Pologne et la Grande-Bretagne, qui comprend 11 recommandations, "demande instamment à toutes les parties à un conflit armé de prendre des mesures (...) pour protéger les civils, y compris les personnes handicapées". Il "souligne que les Etats doivent faire en sorte que les actes criminels qui sont commis contre les civils, notamment contre les personnes handicapées, ne restent pas impunis". La résolution, d'autre part, "insiste sur l'utilité d'offrir en temps voulu aux civils handicapés touchés par les conflits armés une assistance durable, adaptée, inclusive et accessible". Même considéré par plusieurs diplomates comme très largement symbolique, le texte qui a force de loi et s'impose à tous les Etats membres, est une première pour les Nations unies dans leur volonté de mieux protéger les civils.
L'appel d'une réfugiée
Le 24 avril, Nujeen Mustafa, une Syrienne de 20 ans souffrant de paralysie cérébrale et devenue une militante des droits des handicapés dans les conflits après un long voyage d'Alep vers l'Allemagne, était venue à l'ONU exhorter le Conseil de sécurité à faire davantage pour les personnes handicapées dans les conflits (articles en lien ci-dessous). Selon elle, elles seraient plus de 175 000 à Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, où des combats opposent actuellement le gouvernement syrien soutenu par la Russie et des groupes islamistes plus ou moins liés à des insurgés syriens.