Le secteur de la protection de l'enfance est en grande difficulté en raison de la hausse du nombre de prises en charge (+46 % entre 1996 et 2022) et de leur "complexification". En parallèle, il souffre d'une pénurie de personnel, en raison de son manque d'attractivité. Un rapport remis au gouvernement le 7 janvier 2025 entend changer la donne.
Une appli utile pour les démarches administratives
Parmi les propositions : créer une application qui rassemble des informations sur différentes démarches (obtenir sa carte vitale, passer son permis, demander un logement social) pour aider les jeunes suivis par l'ASE, dont près de 30 % sont en situation de handicap, notamment psychique (ASE : 15 à 30 % des jeunes concernés par un handicap), "à gagner en autonomie" et à "accéder aux droits". Cette application est en cours de développement en partenariat avec quatre départements.
Un outil centré sur l'enfant et ses besoins
"Nous essayons de créer un outil centré sur l'enfant et ses besoins", a expliqué à l'AFP Olivier Sichel, directeur général par intérim de la Caisse des dépôts, auteur du rapport. Il avait été missionné en juin par le gouvernement pour "proposer des solutions innovantes" pour le secteur de la protection de l'enfance, en grande difficulté.
Transformer les outils numériques des pro
Son rapport suggère aussi de créer une plateforme destinée aux professionnels du secteur, rassemblant des informations sur la formation. "Le numérique peut apporter des informations et plus d'efficacité dans l'allocation des moyens" dédiés à l'enfance protégée, a souligné Olivier Sichel. Il préconise ainsi "un grand plan de transformation" des outils numériques des acteurs du secteur car le manque d'interopérabilité entre les différents systèmes empêche de "récolter des données suffisamment fiables" pour orienter la politique publique.
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