L'allocation aux adultes handicapés (AAH), actuellement versée à 1,2 million de personnes, ne sera "jamais transformée, diluée ni supprimée" au bénéfice du futur revenu universel d'activité (RUA) qui doit fusionner plusieurs allocations, a affirmé ce 11 février 2020, Emmanuel Macron, lors d'un discours à l'Elysée, à l'occasion de la Conférence nationale du handicap, répondant ainsi aux inquiétudes des associations. "Je vais être ici très clair, ça n'arrivera pas. Et donc l'AAH demeurera", a insisté le président.
Associations satisfaites
Quatre associations de défense des personnes handicapées avaient claqué la porte, la semaine dernière, de la concertation gouvernementale sur le RUA, pour marquer leur refus de voir l'AAH intégrée dans ce dispositif. Le RUA, qui pourrait concerner près de 15 millions de personnes à l'horizon 2023, doit intégrer au minimum les actuels RSA, prime d'activité et allocations logement. Mais aussi, potentiellement, d'autres prestations, parmi lesquelles le minimum vieillesse et l'AAH, selon les hypothèses évoquées jusqu'à présent par le gouvernement. Désormais, "il est très important que l'ensemble des associations soient présentes autour de la table pour définir le RUA, car il touche aussi des personnes en situation de handicap qui ne sont pas forcément bénéficiaires de l'AAH mais ont une activité adaptée, partielle, et il faut qu'on prenne en compte leur situation quand on définit" le RUA, a encore détaillé le président.
Interrogé par l'AFP, le président de l'association APF France Handicap, Alain Rochon, s'est félicité de cette clarification. "Le discours est parfaitement clair, je pense que les éléments sont réunis (...) pour revenir à la table des négociations sur cette base", a-t-il commenté.