Un an après, des athlètes racontent leurs Jeux paralympiques

Ola silencieuse, Club France, ambiance survoltée... Des athlètes reviennent sur les temps forts des Jeux paralympiques de Paris 2024, entre émotions fortes, fierté et inclusion inédite, à l'occasion du premier anniversaire de l'événement.

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Hanquinquant saute dans les airs à sa remise de médaille devant la Tour Eiffel.

Par Laetitia Drevet

Ambiance inégalée ou stress du défilé, les acteurs des Jeux paralympiques rallument la flamme et leurs souvenirs de Paris à l'occasion de l'anniversaire de l'événement le 4 septembre 2025.

Une ola silencieuse pendant le match de cécifoot

Les images ont fait autant de bruit que le geste n'émettait aucun son : installés dans les gradins, des spectateurs se lèvent pour réaliser une « Ola » dans un silence de cathédrale. Au stade de la Tour Eiffel, théâtre du tournoi de cécifoot, le public a dû s'adapter à une caractéristique peu commune pour son penchant valide : ne pas faire de bruit pendant les phases de jeu.

« C'est une question qui m'était beaucoup posée, 'Est-ce que vous n'avez pas peur que le public ait du mal à respecter le silence ?' » se remémore auprès de l'AFP Gaël Rivière, joueur de l'équipe de France. Non, il n'est pas inquiet, mais il n'avait pas songé à une telle « imagination ». « J'avoue, la Ola silencieuse, on ne s'y attendait pas. Au point même qu'à la sortie d'un match, un journaliste m'a posé une question à ce propos et je ne savais pas de quoi il parlait ». Un geste silencieux qui a laissé place aux habituelles démonstrations de joie quand, en finale, l'attaquant Frédéric Villeroux a inscrit le tir au but de la victoire devant l'Argentine, sacrant les Bleus à domicile.

Une ambiance électrique dans les gradins de la piscine

Quelques semaines après les exploits de Léon Marchand, la piscine de La Défense Arena rouvre ses portes. Alex Portal, qui y décrochera à Paris quatre médailles (trois en argent, une en bronze), avait alors déjà perçu l'enthousiasme en allant voir nager le Toulousain. « J'étais très haut dans les tribunes et je m'étais dit que l'ambiance était dingue. Mais c'était plus impressionnant encore d'en bas, quand je suis arrivé. Je m'étais préparé au maximum mentalement, mais on n'est jamais habitué à se projeter dans une ambiance pareille. »

Un sentiment partagé par Emeline Pierre, championne paralympique de 100m nage libre et médaillée de bronze de 100m dos, qui avait d'abord connu les Jeux de Tokyo, sans public. « La différence était énorme, 15 000 personnes dans une piscine c'est juste fabuleux, dit-elle. On ne savait pas à quel point il y aurait du monde. Tant qu'on ne l'a pas vécu, on ne peut pas savoir comment on va réagir. » À la vue de ses performances, plutôt bien.

Club France : une expérience qui mêle stress et fierté

Elle aussi a connu les joies de la médaille paralympique, en para tennis de table. Pour sa première participation à 19 ans, Flora Vautier a récolté le bronze aux côtés de Florian Merrien en double mixte. Alors la native de Villepinte a eu droit à son passage au Club France, la fan zone installée du côté de La Villette. Une expérience quelque peu intimidante : « Quand je suis arrivée, j'étais entre guillemets plus stressée que pendant mon match », en rigole-t-elle, « il y avait tellement de gens, c'était trop cool car on fête ça, on sait qu'il y a des fans ». Pour autant, « j'étais contente qu'il y ait mon partenaire avec moi ! »

La torche en main, fierté d'Alexis Hanquinquant

Porte-drapeau de la délégation française, double champion paralympique, le triathlète Alexis Hanquinquant (en photo ci-dessus) est aussi, selon ses souvenirs, « l'athlète français qui a le plus porté la flamme ». En effet, le Normand l'a eue « quatre fois entre les mains. Une fois chez moi dans ma commune natale, au festival de Cannes et deux fois à la cérémonie olympique puis paralympique ».

Hanquinquant, véritable maître de sa discipline, a d'ailleurs été l'un des cinq ultimes relayeurs à allumer la vasque lors de la cérémonie d'ouverture. Et, au-delà de la petite crainte « de la faire tomber ou tomber soi-même », la torche « était attendue partout » et avait « cet effet magique d'attirer tous les regards ».

© Fftriathlon / KMSP

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